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Carbohydrate Multivalent Systems as tools to study Pathogen interaction with DC-SIGN

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Un réseau pour la science des glucides

Un grand consortium pluridisciplinaire a étudié les complexes mécanismes immunitaires impliqués dans la reconnaissance des pathogènes via les récepteurs spécifiques des cellules dendritiques (DC-SIGN). Il a réalisé des systèmes mimant les glucides des pathogènes, ressemblant à la structure de virus et, point intéressant, dotés d'une activité antivirale.

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La réaction du système immunitaire à la présence de pathogènes est déclenchée par des récepteurs cellulaires qui reconnaissent les épitopes glucidiques des pathogènes. L'exploration des interactions entre les glucides et le récepteur pourrait conduire à concevoir de nouveaux agents antimicrobiens. C'est dans ce but que le réseau de formation du projet CARMUSYS , financé par l'UE, a rapproché 12 groupes venant de 7 pays d'Europe. L'objectif était de former des chercheurs en début de carrière, via des bourses de doctorat en sciences des glucides. Des informations sur les partenaires et les activités sont disponibles sur le site web du projet. Le projet s'est intéressé à la conception et à la synthèse de systèmes multivalents de glucides, qui serviraient d'outils pour étudier les interactions entre les glucides et les récepteurs DC-SIGN impliqués dans la reconnaissance des pathogènes. Le but final était de concevoir des molécules capables d'interférer avec la fixation du pathogène sur les cellules et avec sa pénétration. Les éventuels ligands DC-SIGN ont été analysés in silico, puis synthétisés et présentés aux matrices multivalentes avant de suivre une évaluation biologique. Ensuite, les chercheurs ont évalué la capacité des ligands glycomimétiques générés à bloquer les infections. Les chercheurs de CARMUSYS ont démontré la sélectivité de leur approche pour les récepteurs DC-SIGN face aux molécules de langerine, qui facilitent tous deux la pénétration du VIH. En outre, ils ont constaté que des nanoparticules porteuses de milliers de ligands glycanes bloquaient l'infection par le virus Ebola, même à de très faibles concentrations. Les travaux du réseau CARMUSYS ont validé leur approche antimicrobienne via la modulation de l'activité des récepteurs DC-SIGN. L'avantage de cette approche est que la taille et la multivalence des nanoparticules peut être adaptée pour ressembler à des virus. Les tests in vitro ont montré que ces systèmes de ligands glucidiques interfèrent avec les récepteurs de reconnaissance des pathogènes, et entrent en concurrence avec les pathogènes pour pénétrer dans les cellules cibles. Une issue positive des tests in vivo et des essais cliniques aurait des conséquences majeures en médecine, via l'augmentation de la recherche en science des glucides et des applications résultantes.

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