Les algues marines hébergent des bactéries contre les marées noires
Les hydrocarbures polycycliques aromatiques (HPA) font partie des polluants les plus répandus que l'on trouve dans les carburants fossiles. Ils sont également formés suite à la combustion partielle des carburants basés sur le carbone, dont le bois, le charbon et le diesel. Les HPA peuvent poser de graves problèmes aux écosystèmes et à la santé humaine en raison de leur toxicité, de leur solubilité médiocre dans l'eau et de leur potentiel à s'accumuler dans des organismes plus développés. Le projet Marpah financé par l'UE a étudié la décomposition des HPA dans l'environnement marin afin de limiter leur impact sur l'environnement et la santé. Des scientifiques ont constaté que les surfaces des plantes marines microscopiques, les phytoplanctons, pourraient soutenir les bactéries capables de dégrader les HPA. De nouvelles techniques ont été développées pour mesurer la dégradation des HPA dans des échantillons sur le terrain, dans des conditions qui stimulaient les conditions naturelles dans la surface supérieure de l'océan. Cette zone, dite zone euphotique, est la zone d'eau où la lumière peut pénétrer pour permettre la photosynthèse. Les chercheurs ont utilisé la technologie moléculaire de sondes des isotopes stables basés sur l'acide désoxyribonucléique (ADN-SPI) pour étudier les bactéries dégradant les HPA dans l'océan. De nouvelles formes de bactéries marines ont également été identifiées et caractérisées à l'aide du séquençage acide ribonucléique ribosomal 16S (ARNr). L'association entre les bactéries marines dégradant les HPA et le phytoplancton identifiés par le projet Marpah permettra aux groupes de travail gouvernementaux de prendre des mesures plus efficaces dans l'atténuation des effets de la pollution marine par les hydrocarbures et par les HPA.