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Tendances scientifiques: Rosetta a eu sa «journée au soleil»

Ce mois-ci, la mission Rosetta a enregistré une autre grande première en observant une comète passant au plus près du Soleil.

Pour la mission Rosetta de l'Agence spatiale européenne (ESA), ce mois a été particulièrement marqué par des célébrations et des évènements marquants. Le 6 août, Rosetta a célébré son premier anniversaire autour de la comète 67P/Churyumov–Gerasimenko, et le 13 août elle a suivi le passage au périhélie de la comète, à savoir le point de son orbite où la distance au Soleil est la plus courte. Les données de Rosetta nourrissent des théories passionnantes Ce mois bien chargé fait suite à une année historique pour Rosetta, qui devenait en août de l'an dernier le premier vaisseau spatial à se mettre en orbite autour d'une comète et à y envoyer une sonde, Philae. Au cours des 12 mois suivants, la comète a parcouru 750 millions de kilomètres en suivant son orbite autour du Soleil, et tout au long du voyage, Rosetta a envoyé une masse de données scientifiques exceptionnelles sur l'intérieur de la comète, sa surface impressionnante et le nuage de poussières, de gaz et de plasma qui l'entoure. Une découverte particulièrement importante a été la première détection d'azote moléculaire sur une comète. Elle apporte d'importants indices sur les conditions de température dans lesquelles s'est formée la comète. L'azote moléculaire était courant lors de la formation du système solaire, mais il faut des températures très basses pour qu'il soit piégé dans de la glace. Les observations de Rosetta soutiennent l'hypothèse que les comètes viennent de la ceinture de Kuiper, froide et lointaine. Les observations réalisées par Rosetta pourraient aussi apporter des indices importants concernant l'évolution de la vie sur Terre. Selon le Guardian, la découverte d'un «mélange de 14 composés organiques» sur la comète soutient l'idée que les comètes, en s'écrasant sur la Terre, pourraient avoir eu un rôle clé dans l'apport des substances qui ont conduit à l'apparition d'une vie rudimentaire sur notre monde. Des éruptions de vapeur et de poussière alors que la comète 67P frôle le soleil L'observation de la comète pendant le périhélie a permis d'autres découvertes. L'activité de la comète atteint son paroxysme autour du périhélie et durant les semaines qui suivent, et la caméra de navigation de Rosetta a suivi l'action de bout en bout. Le Guardian souligne: «Les caméras de Rosetta ont filmé de puissants jets de vapeur et de poussière lorsque 67P est passée près du Soleil jeudi matin. Les images montrent la comète 'crachant' des matériaux en se réchauffant à l'approche du périhélie puis en commençant son voyage de retour vers les profondeurs glacées du système solaire». Holger Sierks, directeur scientifique de la caméra Osiris de Rosetta, a comparé le jet projeté par la comète en rotation à un arrosage de jardin, rappelant que c'est la toute première observation sur place d'un tel phénomène. De fait, les observations de Rosetta suggèrent que la comète émet jusqu'à 300 kg de vapeur d'eau chaque seconde, l'équivalent de deux baignoires. C'est mille fois plus que ce qu'avait observé Rosetta lors de sa première approche de la comète. Mais cette vapeur n'est pas la seule manifestation de la comète. On estime que le noyau éjecte jusqu'à 1 tonne de poussière par seconde, ce qui est particulièrement dangereux pour Rosetta. Sylvain Lodiot, responsable de la conduite des opérations de vol de Rosetta à l'ESA, commentait la semaine dernière: «Ces derniers jours, nous avons été obligés d'éloigner Rosetta de la comète. Cette semaine, Rosetta orbite de 325 à 340 km de la comète, dans une zone où elle peut suivre les étoiles sans être trop perturbée par la poussière, sinon, elle ne pourrait pas se positionner dans l'espace.» L'équipe escompte que les jets de vapeur et de poussière se poursuivront pendant des semaines. Nicolas Altobelli, directeur scientifique intérimaire de la mission Rosetta, souligne: «L'activité restera élevée pendant de nombreuses semaines, et nous sommes tous impatients de voir combien de jets et d'éruptions nous pourrons prendre sur le fait, en plus de ceux que nous avons vu ces dernières semaines.» L'un des principaux objectifs de la mission est de suivre l'évolution de l'environnement de la comète avant, pendant et après le périhélie. Rosetta suivra les changements après le périhélie Lorsque l'activité régressera, l'équipe de l'ESA rapprochera de nouveau Rosetta de la surface, pour voir comment la comète aura évolué. M. Altobelli ajoute: «Nous espérons toujours que Philae pourra reprendre ses activités scientifiques à la surface, et nous donnera une vue détaillée des changements qui ont pu se produire dans ses environs immédiats.» Un enregistrement de l'entretien de Google+ avec les experts de la mission Rosetta du 13 août 2015 est disponible. Pour plus d'informations, veuillez consulter: http://blogs.esa.int/rosetta/

Pays

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