Des résultats de recherche aident les scientifiques à voir plus clair
Les scientifiques travaillant sous l'eau pourront dorénavant bénéficier d'une meilleure visibilité, telles sont les conclusions d'un rapport, qui comporte un aperçu général de quelques-uns des résultats les plus significatifs émanant du projet "Biofouling reduction on Optical Systems" (Réduction des bio-salissures sur les systèmes optiques) exécuté par l'action MAST 3 relevant du quatrième programme-cadre de la Commission européenne. Ce rapport présente en détail les résultats d'une étude exhaustive réalisée sur la formation de bio-pellicules (situation dans laquelle des organismes marins se fixent sur des substrats solides) sur le verre dans trois sites européens pendant l'ensemble d'une saison de pollution. On constate, bien entendu, une divergence dans les résultats, mais en règle générale, ils permettent de dégager des tendances similaires. Ce sont les équipements optiques sous-marins qui ont été affectés le plus gravement par la formation des bio-pellicules, notamment ceux qui mesurent le flux. Pour leur part, les caméras sous-marines ont elles aussi souffert d'une perte de contraste. Dans le cadre d'une autre étude détaillée, mentionnée dans ce rapport, les chercheurs ont examiné la multiplicité des différents types de revêtements qui sont utilisés pour lutter contre les organismes causant les salissures. L'étude révèle que certains systèmes d'enduction hybrides organiques/inorganiques permettaient effectivement de réduire la formation des bio-pellicules. Par ailleurs, les systèmes d'enduction à base d'hydrogel ont eux aussi démontré leur aptitude à retarder, de plusieurs mois, la colonisation par des organismes de bio-salissures. Une autre enquête, portant sur les effets de la chimie du verre, montre que dans le cas des missions à court terme, il était avantageux de sélectionner avec soin le type de verre optique que l'on envisageait d'utiliser. Une étude approfondie des méthodes électriques a abouti à la mise au point de deux techniques (production d'hypochlorite et usage de la lumière ultraviolette) qui semblent particulièrement efficaces pour empêcher la formation des bio-pellicules. Le rapport contient également des descriptions d'autres techniques, qui contribuent à limiter la production de bio-salissures. En outre, le rapport comprend un ensemble de conseils permettant à l'utilisateur de sélectionner des méthodes appropriées destinées à empêcher l'apparition de bio-salissures sur différents matériels optiques. Dans sa conclusion, le rapport énonce le degré d'efficacité relatif ainsi que les limitations des diverses technologies qui sont actuellement disponibles sur le marché.