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Contenu archivé le 2023-01-01

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La jaunisse sous les projecteurs

Les nourrissons gravement atteints par la jaunisse peuvent actuellement être traités avec succès en quelques heures au lieu de plusieurs jours grâce à un nouveau dispositif de photothérapie qui diffuse la lumière avec la longueur d'onde optimale. Pouvant être utilisé dans une ...

Les nourrissons gravement atteints par la jaunisse peuvent actuellement être traités avec succès en quelques heures au lieu de plusieurs jours grâce à un nouveau dispositif de photothérapie qui diffuse la lumière avec la longueur d'onde optimale. Pouvant être utilisé dans une couveuse, ce système permet de limiter la durée pendant laquelle mère et enfant doivent être séparés. Contexte A la naissance, tous les nouveaux-nés ont un excédant de globules rouges qui se décompose au cours des deux premières semaines de la vie en un pigment, la bilirubine. Ce processus s'effectue naturellement dans le foie, mais cet organe étant encore immature, même chez les enfants nés à terme, son incapacité à transformer toute la bilirubine peut entraîner un subictère qui se résout en général rapidement et sans aucun traitement. Toutefois, s'il y a incompatibilité foeto-maternelle - dans le groupe rhésus ou le système ABO, par exemple - le taux de destruction des globules rouges est élevé et la concentration de pigment dans le sang peut atteindre des niveaux alarmants. Le traitement inclut normalement la photothérapie - le nourrisson est placé sous des lampes qui émettent dans la totalité du spectre lumineux (IR - visible - UV). La lumière décompose la bilirubine contenue dans la peau, et la convertit en une forme pouvant être éliminée dans les urines. A l'heure actuelle, la photothérapie dure de deux à trois jours et restreint la proximité et les liens affectifs entre la mère et l'enfant. De plus, les enfants souffrant de jaunisse aiguë doivent être transfusés régulièrement. Structure du partenariat mis en place En 1992, fort de l'expérience accumulée durant 20 ans dans le domaine des équipements spécialisés en photothérapie, Lucien Gysens a fondé en Belgique la société Medestime SA. L'une des ambitions de longue date de M. Gysens était la mise au point d'un système de photothérapie plus performant; il commença à y travailler en 1995, en collaboration avec le Professeur A. Sender, directeur d'une unité d'Hémobiologie-Immunobiologie parisienne. Ensemble, ils ont défini les paramètres d'un nouveau système de photothérapie sui utilise des rayons lumineux ayant une longueur d'onde entre 400 et 700 nanomètres. Grâce à l'aide des coordinateurs Jean-Claude Disneur and Gery Primosig du Centre Relais Innovation de Wallonie (CRIW) et de M. Bernard Lallemand, un expert local, Gysens a trouvé un fabricant spécialisé de lampes, capable de concevoir un appareil qui produit une lumière d'une longueur d'onde précise sans causer un excès de chaleur, ce qui pourrait déshydrater les nourrissons en traitement. Information S&T sur le projet, impact et résultats Des activités de recherche collaborative, menées pendant les dix mois suivants, ont débouché sur la production en 1996 du prototype `Bilicrystal', que le Professeur Sender a expérimenté depuis lors à l'Hôpital Saint Antoine de Paris. Seize nouveau-nés atteints d'ictère aigu ont bénéficié d'un traitement photothérapeutique intensif via Bilicrystal. Après trois heures d'exposition, une réduction moyenne de 20 à 30% des taux de bilirubine a été enregistrée chez 13 enfants sur 16. Après trois heures supplémentaires, on pouvait observer une réduction de 40 à 50% et tous les nourrissons étaient hors de danger. Le plus grand avantage de ce système comparé aux techniques photothérapeutiques traditionnelles est qu'aucun des enfants qui a participé à cette expérimentation n'a dû subir le traumatisme d'une transfusion sanguine.