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Transfection Ability and Intracellular Pathway of LbL Nanostructured siRNA Delivery Systems

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Des nanocapsules pour atteindre le cancer

Les nanocapsules (destinées au transport ciblé des agents thérapeutiques vers les cellules malades ou endommagées) sont des outils extrêmement prometteurs pour le traitement des nombreuses pathologies qui ne répondent pas aux médicaments classiques.

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Les petits ARN interférents (pARNi) que l'on appelle également les «ARN silencing» (ARNsi) sont des molécules d'ARN double brins d'environ 20 à 25 paires de bases. Ces ARN interfèrent avec l'expression des gènes qu'ils reconnaissent et bloquent ainsi sélectivement la synthèse protéique associée. Leurs propriétés pourraient mener au développement de thérapies personnalisées innovantes. Le projet NANOSIRNA («Transfection ability and intracellular pathway of LbL nanostructured siRNA delivery systems»), financé par l'UE, a été mis en place afin de développer une nouvelle technologie capable de transporter les pARNi vers les cellules cancéreuses. Les chercheurs vont enchâsser les pARNi dans des nanocapsules multicouches et multifonctionnelles afin de cibler les facteurs de survie des cellules cancéreuses. Pour les nanocapsules, les chercheurs ont choisi des polymères biodégradables car ceux-ci protégeront les pARNi encapsulés d'une digestion par les nucléases tout en prolongeant leur durée de vie. Ils amélioreront également leur potentiel thérapeutique. Les partenaires du projet ont préparé les NC en utilisant une approche couche par couche (LbL, pour layer by layer), basée sur le dépôt des polymères sur une matrice colloïdale poreuse puis élimination subséquente du cœur. Ils ont ainsi conçu, synthétisé puis caractérisé les propriétés structurales et fonctionnelles de plusieurs types de nanocapsules. Ces nanocapsules ont été chargées avec un pARNi élaboré pour cibler l'ARN messager (ARNm) codant pour un facteur anti-apoptotique appelé survivine (BIRC5, pour baculoviral inhibitor of apoptosis repeat-containing 5). Leurs résultats montrent que dans différentes conditions expérimentales les nanocapsules étaient capables de conserver près de 85 % de leur chargement et de le délivrer avec succès dans un modèle d'environnement intracellulaire. Les nanocapsules chargées ont par ailleurs démontré une excellente biocompatibilité dans des tests in vitro. Les nanocapsules vides d'un autre coté, induisaient une perturbation de l'environnement intracellulaire. Ce phénomène pourrait activer un mécanisme de sauvegarde cellulaire susceptible de limiter leur effet thérapeutique dans les cellules cancéreuses. Plusieurs exposés et posters ont permis de présenter ces travaux lors de conférences internationales. Les travaux du projet NANOSIRNA ont été acceptés pour publication dans quatre articles de revues scientifiques internationales à comité de lecture. Ils ont démontré que les nanocapsules représentaient un système de transport des petits ARN interférents supérieur à celui des systèmes lipidiques de transfection. Ces résultats soulignent également l'importance d'une évaluation minutieuse des effets secondaires qui pourraient influer sur l'utilisation thérapeutique de tels nanodispositifs.

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