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Multidisciplinary evaluation of the cancer risk from neutrons relative to photons using stem cells and the induction of second malignant neoplasms following paediatric radiation therapy

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Les néoplasmes secondaires et la radiothérapie

L'impact néfaste des neutrons sur la santé humaine est bien connu. En comprenant les risques à long terme de deuxième cancer consécutif à une exposition aux neutrons, les scientifiques pourraient réévaluer la sûreté de la radiothérapie, par rapport aux autres thérapies alternatives.

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Les neutrons sont un sous-produit indésirable de la radiothérapie. Ils sont également générés dans la haute atmosphère par les rayons cosmiques, contribuant à la radioactivité aux altitudes élevées et à l'exposition des passagers des vols long-courrier. La quantification des risques liés à l'exposition aux neutrons a d'importantes conséquences sur la protection contre les radiations. Le détail des effets néfastes sur l'être humain n'est pas complètement compris, mais les cliniciens pensent qu'ils déclenchent différents processus d'ionisation à l'intérieur des cellules, ce qui provoque divers processus de dégradation. Le projet ANDANTE (Multidisciplinary evaluation of the cancer risk from neutrons relative to photons using stem cells and the induction of second malignant neoplasms following paediatric radiation therapy), financé par l'UE, a étudié les liens entre l'exposition aux neutrons et la carcinogénèse. Dans un premier temps, les chercheurs ont utilisé des simulations de Monte Carlo et des mesures pour caractériser les faisceaux de neutrons utilisés dans des expériences radiobiologiques. Les caractéristiques des particules secondaires générées par les neutrons ont été utilisées pour simuler les dommages initiaux infligés aux molécules d'ADN. Les scientifiques ont identifié l'énergie neutronique nécessaire pour provoquer des dommages sur l'ADN. Le résultat correspondait globalement aux facteurs de pondération conventionnels utilisés pour la protection contre les radiations. Des cellules souches de glandes thyroïde, salivaire et mammaire, qui ont été exposées à différentes doses de faisceaux de neutrons, ont montré une relation claire entre la dose reçue et la survie clonogénique. Par contre, aucun effet sur les marqueurs relatifs à la carcinogénèse n'a été constaté et, lorsque des cellules souches irradiées ont été implantées dans des souris, aucune tumeur ne s'est développée. Le consortium a conçu une méthode de calcul de la dose de neutrons et l'a combinée aux valeurs d'efficacité biologique de l'énergie des neutrons, afin d'estimer le risque d'apparition d'un cancer secondaire. Dans une étude épidémiologique prospective, ils ont en particulier comparé les taux de cancer secondaire suivant une protonthérapie pédiatrique, par rapport à une radiothérapie conventionnelle. Leurs calculs ont montré qu'il sera peut-être nécessaire d'effectuer un suivi épidémiologique sur plusieurs décennies pour démontrer un quelconque effet carcinogène de la protonthérapie. Quoi qu'il en soit, la mise en place d'un registre international des cancers infantiles pourrait éclaircir le lien entre l'exposition aux radiations et le risque de cancers secondaires lié à ce type de traitements.

Mots‑clés

Radiothérapie, cancer, neutron, simulation de Monte Carlo, dégradation de l'ADN, cellules souches

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