Visualiser la réparation cardiaque
Au cours d'un infarctus ou d'une crise cardiaque, le myocarde manque d'oxygène et subit une mort cellulaire étendue. Les essais cliniques examinant les approches de régénération visant à restaurer l'histologie des tissus et leur fonctionnement ont un succès modéré et variable. Souvent, seule une petite fraction des cellules transplantées se greffent au myocarde endommagé, limitant ainsi l'efficacité thérapeutique de l'approche. Il est donc nécessaire de comprendre les mécanismes thérapeutiques qui s'ensuivent à la transplantation cellulaire et la régénération tissulaire. Le projet STEM CELL IMAGING (Molecular imaging of the myocardium to facilitate cardiac stem cell therapy), financé par l'UE, a tenté de développer une plateforme d'imagerie moléculaire qui pourrait surveiller de manière non invasive les mécanismes impliqués dans la réparation myocardique. L'objectif était d'évaluer l'impact de la perfusion des tissus et le métabolisme dans la zone des dégâts infligés au myocarde, et étudier comment l'activation neuro-humorale affectait la régénération. Les équipes de recherche ont utilisé les scanners PET-CT et SPECT-CT adaptés pour de petits animaux et ont établi des protocoles d'imagerie pour l'imagerie moléculaire chez des rongeurs. Ils ont testé des protocoles spécifiques pour l'anesthésie des animaux qui supprimaient l'utilisation de glucose physiologique par le myocarde pour cibler l'adoption de glucose dans les cellules inflammatoires. Les données ont été comparées avec celles provenant des installations d'imagerie par radionucléides clinique. Le suivi du trafic cellulaire et de leurs interactions avec le micro-environnement immédiat du myocarde a généré de nombreuses informations. Les scientifiques ont réalisé un essai d'imagerie complexe et ont observé que certaines cellules de moelle osseuse contribuaient à l'inflammation du myocarde et à la régénération tissulaire subséquente. Cette interaction innovante entre le myocarde hôte et l'organe hématopoïétique systémique devrait être considérée dans des approches de régénération pour minimiser l'inflammation. La molécule analogue de glucose F-18 déoxyglucose (FDG), spécifique pour l'imagerie de l'inflammation du myocarde, en plus d'un témoin pour le récepteur de cellule immunitaire CXCR4 pourront trouver des applications dans le suivi de l'inflammation après un infarctus. Les techniques d'imagerie livrées aideront à la prise de décision thérapeutique dans les essais cliniques.
Mots‑clés
Cœur, médecine régénérative, imagerie, infarctus, moelle osseuse, inflammation
