Une surveillance automatisée pour les ponts
La surveillance et l'évaluation de l'intégrité des grands ouvrages d'infrastructure sont facilitées par une nouvelle génération d'instruments et d'outils d'analyse. Cependant et en dépit du potentiel évident des techniques de détection des dommages et de surveillance de l'état des structures, des barrières entre les disciplines et les secteurs contrarient leur adoption. Le projet ISMS (Internet-based structural health monitoring system»), financé par l'UE, s'est attaqué à ces problèmes. Les trois membres du consortium comptaient définir une procédure automatisée, par Internet, pour analyser les dommages structurels aux grandes infrastructures, particulièrement les ponts. Ils visaient aussi un transfert de connaissances entre les universités et les entreprises. Le projet s'est achevé en août 2014 après 4 ans d'activité. Les membres de l'équipe ont fait progresser les algorithmes, le traitement des données et les interfaces. Ils ont créé un système de surveillance des dommages progressifs. Cette étape a permis de concevoir le système de surveillance de l'état des structures par Internet, capable d'une surveillance autonome de centaines de ponts. Le projet a aussi conçu des méthodes pour afficher de grandes quantités de données complexes, par exemple les voies d'évacuation. Le consortium a caractérisé, modélisé et évalués divers concepts techniques et algorithmes pour son système de surveillance de l'état des structures. Les tests lui ont permis d'optimiser le traitement des données. Les partenaires ont aussi associé les deux domaines de recherche (algorithmes et traitement des données) au niveau de l'interface du système. Le projet ISMS s'est traduit par le logiciel commercial Artemis, capable de surveiller automatiquement l'état de nombreux ponts, ainsi que par un solide couplage entre les disciplines et un excellent partage des connaissances.
Mots‑clés
Surveillance de ponts, détection automatisée, ponts, infrastructure, surveillance de l'état de la structure
