Skip to main content
Aller à la page d’accueil de la Commission européenne (s’ouvre dans une nouvelle fenêtre)
français français
CORDIS - Résultats de la recherche de l’UE
CORDIS

Article Category

Contenu archivé le 2022-12-21

Article available in the following languages:

L'Italie accorde son soutien à l'EER et au 6ème PCRD, mais exige davantage pour la région méditerranéenne

Dans son avis officiel concernant le débat sur l'avenir de la recherche européenne, l'Italie a largement adopté les grandes orientations de la Commission sur le prochain Programme-cadre et l'Espace européen de la recherche (EER), mais souhaiterait qu'un espace euroméditerranée...

Dans son avis officiel concernant le débat sur l'avenir de la recherche européenne, l'Italie a largement adopté les grandes orientations de la Commission sur le prochain Programme-cadre et l'Espace européen de la recherche (EER), mais souhaiterait qu'un espace euroméditerranéen de la recherche soit ajouté à l'ordre du jour. Contacté vers la fin du mois de février, le ministère italien des Universités et de la Recherche scientifique et technologique a commenté les communications de la Commission sur les lignes directrices pour l'EER et les conclusions de la réunion du Conseil "Recherche" du mois de novembre 2000 juste avant la publication par le Commissaire à la Recherche, Philippe Busquin, des propositions de la Commission pour le prochain programme-cadre. Soulignant qu'un grand nombre des initiatives mentionnées dans ces documents communautaires ont été prises en compte dans les réformes prévues par le plan triennal de recherche national, les auteurs du document font observer que "l'Italie peut donc non seulement soutenir totalement les perspectives souhaitées pour l'avenir de la recherche européenne, mais également agir en conformité avec les grandes orientations visant à les réaliser au moyen d'une actualisation de son système national de recherche et d'une définition des lignes opérationnelles pertinentes." En évoquant en particulier l'EER, que les auteurs du document qualifient de "complexe et ambitieux", le ministère italien déclare que le projet nécessitera davantage de moyens et un engagement plus important. Il sera nécessaire de réviser les instruments et leurs systèmes d'aide pour les relier à l'intégration des politiques des Etats membres. Les auteurs du document mettent en garde contre la tentation d'aller trop vite en besogne, recommandant au contraire une "phase de transition équilibrée entre la continuité et le renouveau". Pour ce qui concerne le contenu, ils plaident pour que la recherche fondamentale ne soit pas oubliée, d'autant plus qu'elle est considérée comme l'élément clé de l'édification d'une société fondée sur le savoir. En outre, la recherche devrait être étroitement liée aux résultats dans le domaine de la croissance sociale, du développement durable et de l'emploi dont elle serait la source. L'idée d'un espace euroméditerranéen de la recherche est, de l'avis de l'Italie, une bonne façon d'aborder un certain nombre de questions. Parmi celles-ci figurent la confirmation du rôle à jouer par la recherche comme facteur de dialogue, de paix et de sécurité en traitant avec les pays tiers du Bassin méditerranéen confrontés à des problèmes de grande importance sociale et de développement dans cette région (tels que les flux migratoires nord-sud), sans perdre de vue les pays en développement ainsi que les pays membres de l'Union européenne. Il permettrait également de créer un lien précieux entre le Programme-cadre et les fonds du programme de coopération MEDA. La décision de doter un nombre restreint de projets clés de ressources dans le contexte du prochain Programmme-cadre, est approuvée par l'Italie. "Le plan opérationnel à adopter doit permettre l'élaboration harmonieuse de stratégies technologiques essentielles auxquelles l'Europe ne peut renoncer si elle veut participer au scénario international du développement économique", selon le document qui évoque à cet égard des secteurs tels que les technologies de l'information, les nanotechnologies et la microélectronique. L'accès aux ressources communautaires dans ce domaine devraient être ouvert à une large participation basée sur la qualité, et les projets de plus grande envergure ne devraient pas être rigides, mais plutôt adaptés à des domaines thématiques individuels. Les auteurs évoquent l'exemple de certains succès remportés par le Cinquième programme-cadre, notamment dans le cadre du patrimoine culturel, pour montrer que certaines avancées ne sont possibles que grâce à la collaboration d'autres pays. Les petites et moyennes entreprises (PME) doivent pouvoir compter sur leur intégration totale dans le processus de recherche: "L'expérimentation de tout nouvel instrument, tel que la recherche coopérative, ne peut se faire sans l'implication directe des PME dans les projets de recherche, en liaison avec leurs besoins réels", déclarent les auteurs du document italien. Ils poursuivent en adoptant une fois de plus une position axée sur un petit nombre de domaines stratégiques et insistent pour que les instruments de coopération, tels que l'initiative Eureka, soient réactualisés. La mise à niveau et le renforcement des infrastructures de recherche seront indispensables et devraient être effectués à la suite d'étroites consultations sur une base nationale, bilatérale, multilatérale et à géométrie variable. Il conviendrait d'exploiter pleinement les moyens d'information et de communication les plus avancés, tels que les réseaux informatiques et la dorsale GEANT pour la recherche dans le domaine des télécommunications. En ce qui concerne les centres d'excellence suggérés par la Commission, l'approbation de l'Italie est mitigée. ''L'Italie est favorable la mise en place de centres d'excellence, à condition que ceci n'implique pas un scénario prédéterminé, définitif et statique." Un des plus importants sujets de préoccupation de l'Italie est la question de la mobilité des chercheurs. Elle considère l'EER comme un moyen essentiel pour faire face aux problèmes et pour attirer et mobiliser les chercheurs, tant à l'heure actuelle qu'à l'avenir. Les auteurs du document réclament, notamment, une mobilité intersectorielle entre les universités et l'industrie, de nouveaux barèmes salariaux et de meilleures conditions de travail. Ils demandent également des mesures incitatives pour le retour de ressortissants communautaires travaillant dans des pays tiers. Les obstacles, tels que les règles administratives, fiscales et autres règles disparates concernant les chercheurs doivent être abolies. Ils recommandent également avec fermeté une participation accrue des femmes dans la science et la recherche. La mise en oeuvre du Programme-cadre devra emprunter beaucoup au 5ème PCRD, en gardant les appels publics à propositions, et l'évaluation par les pairs. Mais les procédures devraient être écourtées et simplifiées et les "experts devraient avoir les compétences appropriées pour cette tâche et leur haut niveau de compétence être reconnu par leurs pays d'origine." L'évaluation devrait être transparente. Les auteurs du document ne sont pas opposés à la sous-traitance, tant qu'il n'y a pas conflit d'intérêts et que des mesures de sécurité sont mises en place. L'important, c'est de vaincre "l'actuelle rigidité et la bureaucratie excessive régnant à l'évidence" dans le système. Enfin, L'Italie souligne dans le document qu'il est essentiel de donner une réponse unique aux problèmes auxquels l'Europe est confrontée. Dans ce contexte, il est vital de recourir au principe de précaution et aux considérations éthiques. ''L'Italie soutient également entièrement les actions spécifiques visant à sensibiliser le public à la science et à la technologie au travers d'activités de diffusion spécifiques (comme cela fut déjà le cas au niveau national et dans le cadre du 5ème PCRD en cours) et à stimuler et développer un dialogue approfondi entre la communauté scientifique, les institutions, les décideurs politiques, les citoyens et les milieux industriels."

Pays

Italie

Mon livret 0 0