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Les pays candidats souhaitent participer davantage à la préparation du 6ème PCRD

Une plus grande participation et davantage de soutien: telles sont les priorités exprimées par les pays en phase de pré-adhésion à l'UE lors d'une conférence tenue à Linköping (Suède) les 21 et 22 mai sur le rôle des pays candidats dans la recherche européenne. La conférence ...

Une plus grande participation et davantage de soutien: telles sont les priorités exprimées par les pays en phase de pré-adhésion à l'UE lors d'une conférence tenue à Linköping (Suède) les 21 et 22 mai sur le rôle des pays candidats dans la recherche européenne. La conférence était organisée par le Conseil suédois pour la R&D dans l'UE, un organisme gouvernemental dépendant du Ministère de l'Education. Des représentants des pays candidats travaillant dans le domaine de la politique de la recherche, les Etats membres et la Commission européenne ont présenté leur point de vue sur l'avenir de la recherche en Europe. Les délégués des pays candidats ont également eu l'occasion d'expliquer à leurs homologues des Etats membres quelle était la politique de recherche dans leur pays et d'évoquer leur expérience des projets de l'UE. Tous les représentants des pays candidats ont exprimé leur désir de participer pleinement à la préparation du prochain programme-cadre. Le sous-secrétaire d'Etat au Ministère slovène de l'Education, des Sciences et des Sports, Niko Herakovic, a insisté sur le fait que les pays candidats souhaitent participer aussi bien aux discussions sur les mesures spécifiques qu'à celles sur les instruments. Cette demande de participation accrue a été reprise par Hendrik Tent, Directeur Général adjoint de la DG Recherche, qui a appelé les pays candidats à profiter au maximum des possibilités qui leur sont offertes de prendre part aux comités car ainsi, a-t-il déclaré, ils seront non seulement assurés de recevoir les informations importantes et pertinentes mais ils les recevront à l'avance et pourront ainsi se préparer. En réponse à une question sur une aide financière supplémentaire pour les pays candidats, M. Tent a affirmé que le programme-cadre n'était "pas un instrument de cohésion mais reposait sur des actions et c'était bien de cela dont il s'agissait". Il a ajouté que l'argent "n'était qu'un des éléments" et que le plus important était le nombre de projets auquel un pays participait. Il a souligné que les avantages à long terme l'emportaient sur les profits immédiats. Se faisant l'écho de M. Tent, le Ministre suédois de l'Education et des Sciences, Thomas Östros, a affirmé que le programme-cadre était un programme de recherche et non pas un fonds structurel. Il a toutefois indiqué qu'il était possible d'utiliser les fonds structurels pour générer des possibilités en améliorant les infrastructures. Il a ajouté que les efforts nationaux étaient extrêmement importants et que les programmes-cadres ne devaient pas occuper une trop large part de la politique scientifique nationale. M. Duscan Valachovic, du Ministère de l'Education de la République slovaque, a profité de son exposé pour mettre en avant ce que, d'après lui, les pays candidats ont à offrir, mais aussi évoquer leurs difficultés actuelles et leurs attentes. Des scientifiques très qualifiés, des réseaux déjà existants, un maximum de soutien en matière de coopération dans les domaines politique et institutionnel et un intérêt réel pour une véritable participation à tous les niveaux: tels sont les atouts des pays candidats, a-t-il expliqué. Tous les pays candidats ont ouvert leurs programmes nationaux, ce qui les rapproche de l'objectif de l'Espace européen de la recherche (EER) davantage que la plupart des Etats membres de l'UE. Résumant les difficultés qui handicapent encore les pays candidats, le Dr Valachovic a mentionné la situation économique, les faibles investissements dans la recherche, le manque d'infrastructures et le peu d'intérêt et de soutien du secteur industriel et des entreprises. M. Valachovic a poursuivi en affirmant que les pays candidats espéraient toutefois un traitement équitable à tous les niveaux y compris en matière de préparation, participation et évaluation. Ils aimeraient également bénéficier d'une assistance pour surmonter le poids du passé et que toutes les suggestions soient discutées et les décisions prises à temps, de sorte que ces pays puissent effectuer les changements qui s'imposent au niveau national. Certains des participants ont exprimé leurs préoccupations quant au rôle des pays candidats dans le prochain programme-cadre. M. Niko Herakovic (Slovénie) a indiqué que son petit pays, avec ses modestes instituts de recherche et ses entreprises de petite taille, ne pourra pas, dans le cadre du nouveau programme-cadre, réussir aussi bien que précédemment et il craint qu'il soit très difficile à la Slovénie de participer à de grands projets. M. Tugrul Tankut du Conseil turc pour la recherche scientifique et technique a souligné que bien qu'en général la Turquie soit favorable aux propositions, elle s'était préparée depuis des années à participer au Sixième programme-cadre pensant qu'il serait identique au programme actuel. En réponse à ces préoccupations, Hendrik Tent a affirmé que les projets intégrés, l'un des nouveaux instruments proposés pour le prochain programme-cadre, permettraient aux pays candidats une participation plus aisée. Il a dit cependant comprendre que ces derniers ne pouvaient peut-être pas encore apprécier cet aspect des choses. Plusieurs représentants des pays candidats ont saisi l'occasion pour souligner combien la participation aux programmes-cadres de l'UE avait eu un impact sur leur politique de recherche nationale. Rein Vaikmäe, du Ministère de l'Education estonien, a déclaré que l'expérience des projets européens avait permis à son pays de définir sa stratégie de recherche nationale. En effet, celle-ci était inexistante avant la participation de l'Estonie aux projets de l'UE. En lieu et place, c'était la Fondation estonienne pour la science qui finançait les recherches qu'elle estimait importantes. L'Estonie ressent déjà "l'impact positif très fort qu'ont eu les programmes-cadres", a-t-il déclaré. "Je sais combien ceci a permis l'adaptation de nos mentalités et de nos connaissances." Plus précisément, il a indiqué dans quelle mesure la participation aux programmes-cadres avait apporté des fonds aux meilleures équipes de recherche estoniennes, ouvert la recherche estonienne à la dimension européenne et amélioré les conditions de formation et de travail dans les universités et instituts de recherche estoniens, les rendant plus attrayants pour les scientifiques. M. Vaikmäe nourrit de grandes ambitions pour son pays. Il a montré que les investissements privés dans la recherche s'étaient déjà accrus et a affirmé que dans dix ans les investissements auraient atteint un niveau supérieur à la moyenne de l'UE et approcheraient les chiffres affichés par les pays scandinaves. Malgré un optimisme évident, plusieurs délégués ont appelé au réalisme, y compris M. Vaikmäe qui a déclaré: "Nous n'avons malheureusement pas de secteur privé fort". Il a dit toutefois espérer que dans un premier temps les financements publics progresseraient et qu'ensuite "le secteur privé reprendrait à son compte au moins une partie de la tâche". D'après lui, "il est néanmoins irréaliste de penser qu'il pourra le faire dans les prochaines années".

Pays

Suède