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Contenu archivé le 2022-12-21

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Une commission parlementaire demande des précisions sur la recherche génétique

La commission temporaire sur la génétique humaine du Parlement européen a clôturé les débats d'une deuxième journée de travail en demandant des éclaircissements sur les brevets, un financement communautaire plus important et la protection de la confidentialité. Robert Goebbel...

La commission temporaire sur la génétique humaine du Parlement européen a clôturé les débats d'une deuxième journée de travail en demandant des éclaircissements sur les brevets, un financement communautaire plus important et la protection de la confidentialité. Robert Goebbels, MPE luxembourgeois, président de la commission parlementaire, a clos la deuxième journée de la table ronde en affirmant que l'UE doit se doter d'un socle commun de normes éthiques aussi large que possible afin de concilier les positions divergentes des différents acteurs. M. Goebbels a critiqué le fait que la directive relative aux brevets des inventions biotechnologiques est incomplète. Les représentants nationaux craignent également que l'absence de normes claires sur les brevets n'entrave les progrès de la recherche. Ils réclament un débat au niveau mondial, et non seulement à l'échelle européenne, afin d'éviter des "zones d'ombres" et ont invité l'Office des brevets européens à fournir des éléments de réponse plus clairs à ce sujet. Les représentants ont convenu qu'un financement complémentaire devrait être accordé à la recherche, à condition de souscrire à des règles éthiques strictes. Pour ce qui est de l'utilisation des informations génétiques, un large consensus s'est dégagé sur le respect du "droit de savoir" et de "ne pas savoir" suite à un test génétique, la protection des données de ce test et la non-divulgation aux tiers. Ceci devrait limiter les risques de discrimination de la part d'institutions bancaires ou de compagnies d'assurance envers les personnes ayant subi un test génétique. Les délégués britanniques ont toutefois souligné l'importance d'un outil statistique dans la recherche, notamment en épidémiologie, et ont souligné que les bases de données génétiques sont extrêmement intéressantes pour la compréhension et la lutte contre certaines maladies. Le rôle de l'UE dans la génétique humaine et la recherche devrait, en outre, contribuer à établir des normes claires en la matière. Pour l'instant, les scientifiques britanniques réclament une interdiction internationale temporaire du clonage humain pour tenter d'éviter que d'autres pays ne réalisent des expériences de clonage à des fins de reproduction. La recherche sur le clonage thérapeutique, visant à mettre au point de nouveaux traitements, est légale au Royaume-Uni et bénéficie du soutien de la British Royal Society, mais les scientifiques redoutent les conséquences de cette recherche à l'étranger. "Nous estimons qu'une interdiction du clonage à des fins de reproduction serait approuvée par le public et se justifie actuellement sur des bases scientifiques," aurait déclaré le Professeur Richard Gardner, membre de la Royal Society. "Elle contribuerait également à renforcer la confiance du public dans la science," a-t-il ajouté.