Intérêt européen pour un nouveau traitement de la vMCJ
Après qu'il a été annoncé qu'une ressortissante britannique atteinte de la vMCJ (variante de la maladie de Creutzfeldt-Jakob) présentait une réaction favorable à un nouvelle thérapie dans une faculté de médecine américaine, le gouvernement britannique a déclaré qu'il pourrait financer des recherches sur un nouveau médicament susceptible de traiter les victimes de la vMCJ. Rachel Forber, une ancienne militaire âgée de 20 ans, a appris en juin, après le diagnostic de la vMCJ, qu'il lui restait moins d'un an à vivre. Elle a ensuite perdu sa mobilité et ne reconnaissait même plus ses parents. Grâce au traitement suivi à la faculté de médecine de San Francisco, toutefois, Mme Forber peut à nouveau marcher et accomplir des gestes simples, tels que l'utilisation d'une fourchette et d'un couteau. Le traitement administré à Mme Forber est issu de deux médicaments qui sont généralement prescrits contre la malaria et les troubles psychotiques. Il a été découvert qu'ils avaient pour effet chez les patients atteints de la vMCJ d'inhiber les mutations protéiques qui font partie de la maladie. Après des essais menés sur des souris, qui ont abouti à des résultats positifs, les médicaments ont été administrés à Mme Forber, qui a également témoigné d'une réaction favorable au terme de 19 jours de traitement. Un représentant du ministère britannique de la Santé a affirmé hier que le gouvernement britannique était entré en relation avec les scientifiques qui ont conduit le traitement aux Etats-Unis et que, en dépit de certaines questions éthiques et techniques qui doivent encore être résolues, le gouvernement était "déterminé à élaborer à la fois un test de diagnostic et un traitement pour la variante de la MCJ". Il a ajouté que cela pourrait passer par le financement de recherches sur un nouveau traitement à la lumière des observations effectuées aux Etats-Unis. Cependant, un avertissement a également été émis hier: il a en effet été souligné qu'aucune confirmation irréfutable n'a encore été apportée démontrant que la maladie dont souffre Mme Forber est bel et bien la vMCJ, et que la thérapie administrée ne fonctionnerait pas nécessairement sur d'autres patients.