Un nouvel indice de durabilité environnementale classe de manière favorable les Etats membres de l'UE
La Finlande a remporté la première place d'une nouvelle batterie de tests environnementaux présentée par les universités de Columbia et de Yale lors de la réunion annuelle du Forum économique mondial, qui s'est tenue à New York début février. Ce classement résulte d'un nouvel indice de durabilité environnementale, l'ESI, qui utilise 20 indicateurs pour surveiller les performances environnementales de 142 pays. Ces indicateurs sont entre autres la qualité de l'air urbain, la qualité de l'eau et la fermeté de la réglementation environnementale. La plupart des pays de l'UE se sont classés parmi les 50 premiers, tandis que les Etats-Unis et le Japon n'ont été crédités respectivement que des 51ème et 62ème places. L'étude révèle que le statut économique d'un pays n'est pas nécessairement lié à ses succès en matière d'environnement. Ainsi, si l'Uruguay et le Costa Rica se sont classés dans les dix premiers, d'autres pays affichant un PIB par tête similaire à celui de la Finlande classée première se retrouvent à la traîne. Les chercheurs ont structuré les résultats ESI de chaque pays en cinq catégories: - systèmes environnementaux (état de l'air, du sol et de l'eau), - pressions environnementales (pollution et exploitation), - vulnérabilité de l'homme aux risques environnementaux, - capacité sociale et institutionnelle à répondre aux menaces environnementales, - gestion globale des ressources partagées. Meilleures sont les notes d'un pays dans l'une de ces catégories, meilleures sont ses chances de maintenir à l'avenir des conditions environnementales favorables. La majorité des pays de l'UE et des pays candidats à l'UE se sont aussi bien classés que les Etats-Unis en ce qui concerne la vulnérabilité humaine, la capacité sociale et institutionnelle et la gestion globale. Leurs scores vis-à-vis des systèmes environnementaux et des pressions environnementales sont toutefois inférieurs dans de nombreux cas. Ces résultats sont en partie dus à des densités démographiques supérieures et à une taille moyenne de territoire nettement inférieure en Europe. L'incidence de ces facteurs sur les résultats de l'étude rend le système de notation sujet à caution. Il n'en reste pas moins que l'étude montre clairement qu'il reste de la place pour des améliorations dans tous les pays et que le chemin d'un développement pleinement durable reste à trouver. Ces résultats prennent un intérêt particulier à la lumière de la priorité que la Commission européenne a accordée au développement durable dans son 6ème PCRD.