Un nouveau bioplastique
La production de plastiques biodégradables à partir de matériaux naturels (en se passant de combustibles fossiles) devrait augmenter, à cause de l'intérêt des consommateurs pour des produits respectant l'environnement, ainsi que des fluctuations du cours du pétrole. Les eaux usées générées lors de la production d'huile d'olive représentent une source inhabituelle pour répondre à cette demande. Ce sous-produit est actuellement un polluant dangereux dont la mise au rebut coûte cher, alors qu'il contient des produits chimiques de valeur qui pourraient être utilisés ailleurs. Le projet OLI-PHA (A novel and efficient method for the production of polyhydroxyalkanoate polymer-based packaging from olive oil waste water), financé par l'UE, a tiré parti de microorganismes photosynthétiques afin de produire un nouveau matériau d'emballage à partir de ces déchets. Les chercheurs d'OLI-PHA ont testé la capacité de plusieurs cyanobactéries à prospérer dans des eaux usées traitées provenant de la fabrication d'huile d'olive, et à produire des polyesters naturels. Ils ont ensuite optimisé le processus pour élargir l'échelle de la production, extraire le matériau des cyanobactéries et des bactéries, et le transformer en emballages pour des aliments et des cosmétiques. Les chercheurs ont ainsi créé un emballage polyvalent et biodégradable, susceptible de remplacer des matériaux moins durables. Ils ont aussi trouvé un moyen de nettoyer et d'utiliser les eaux usées toxiques générées lors de la production d'huile d'olive. Les connaissances générées par le projet OLI-PHA sont désormais disponibles pour davantage de recherches, afin que le secteur puisse finalement les appliquer. Ceci pourrait réduire la quantité de déchets produits ainsi que la dépendance envers les combustibles fossiles.
Mots‑clés
Plastique biodégradable, eaux usées, huile d'olive, OLI-PHA, emballages
