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Comparative genomics and gene expression profile of sexual and parthenogenetic Ischnura hastata (Insecta, Odonata)

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La génétique de la reproduction asexuée

Les conséquences en termes d'évolution d'une reproduction asexuée ou sexuée restent l'un des thèmes les plus controversés dans le domaine de la biologie de l'évolution. En s'appuyant sur l'analyse génétique, des chercheurs européens en ont étudié les mécanismes sous-jacents.

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La reproduction sexuée constitue le mode de reproduction le plus utilisé chez les organismes multicellulaires et a dû apparaître relativement tôt dans la genèse des eucaryotes. Les espèces ayant opté pour la reproduction sexuée conservent une plus grande diversité génétique qui leur permet de mieux s'adapter ou de survivre dans des conditions difficiles malgré un taux de reproduction faible. Et même si la reproduction asexuée a longtemps été considérée comme une impasse évolutive, la technologie génomique actuelle pourrait nous apporter une nouvelle perspective sur cette question. Dans ce contexte, le projet ODOGEN (Comparative genomics and gene expression profile of sexual and parthenogenetic Ischnura hastata (Insecta, Odonata)) financé par l'UE, a exploré les conséquences du passage de la reproduction sexuée à la parthénogénèse chez un insecte de l'ordre des odonates, Ischnura odonata (agrion hasté). Les chercheurs se sont particulièrement intéressés aux mécanismes responsables de cette transition évolutive. Dans une première étape, ils ont analysé les gènes spécifiques de la méiose et ceux leur étant apparentés dans plus de 100 espèces d'odonates. Ils ont ainsi pu observer dans toutes les espèces testées, l'absence significative de deux gènes (Rec8 and Cortex) parmi les huit gènes spécifiques de la méiose. Une analyse phylogénétique ultérieure des données ainsi obtenues devrait apporter des informations capitales sur l'origine et l'évolution de ces gènes dans les différents groupes d'insectes. L'analyse comparative de l'expression de ces gènes chez les femelles adultes sexuées et parthénogénétiques a révélé un nombre significatif de transcriptions exprimées différemment chez les unes et les autres. Les femelles sexuées présentaient ainsi un taux d'expression élevé de la protéine de liaison CREB, alors que les insectes asexués montraient une concentration plus élevée en aquaporines en relation avec une plus forte fertilité. Les chercheurs n'ont par contre pas pu identifier de gènes méiotiques, suggérant ainsi, soit que la méiose n'est pas pertinente pour les femelles de cet âge soit que les oocytes sont formés par division mitotique. Un séquençage à l'échelle du génome a permis aux chercheurs d'identifier une différenciation des populations dans cette espèce. Des recherches supplémentaires concernant l'étude des modèles d'expression génétique tout au long du développement des femelles sexuées ou parthénogénétiques devraient permettre de déterminer les aspects les plus importants de ce processus.

Mots‑clés

Génétique, reproduction asexuée, ODOGEN, Ischnura hastata, gène de la méiose

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