La Présidence grecque réitère sa volonté de relancer la compétitivité européenne
L'avènement de la Grèce à la Présidence de l'Union européenne pour les six mois à venir a été marqué par la volonté réitérée des ministres grecs d'atteindre les objectifs fixés par le sommet de Lisbonne en matière de compétitivité économique. La Grèce, qui a succédé le 1er janvier 2003 au Danemark à la tête du Conseil européen, assume ces importantes fonctions pour la quatrième fois depuis 1981, date de son adhésion à la Communauté européenne. Dans un message destiné à marquer le début de la Présidence, le ministre grec des Affaires étrangères George Papandreou a déclaré: "Nous voulons une Union européenne avec une économie forte et compétitive, une Union européenne qui sache exploiter les nouvelles technologies et la Société de l'information afin de relancer l'emploi et le développement économique, dans l'intérêt des citoyens européens." Dans un communiqué séparé accueillant les utilisateurs du service CORDIS de la Présidence grecque, le ministre grec du Développement Akis Tsohatzopoulos a défini en détail les défis que devra relever l'Europe si elle veut devenir l'économie la plus compétitive au monde d'ici 2010, et a encouragé les milieux de la recherche à tirer le meilleur parti des opportunités offertes par le Sixième programme-cadre. Néanmoins,"la réalisation des objectifs fixés à Lisbonne ne passe pas uniquement par l'adoption et la mise en oeuvre du Sixième programme-cadre ", prévient-il. Et de qualifier les défis auxquels doit encore faire face l'Europe de "redoutables". Toujours d'après M. Tsohatzopoulos, parvenir à allouer trois pour cent du PIB aux dépenses de recherche - dont deux tiers réalisés par le secteur privé - constitue un défi majeur, "un objectif auquel il faudra s'atteler avec la plus grande prudence, en ce sens qu'il englobe des aspects transcendant la recherche proprement dite et implique d'encourager les entreprises à investir". L'élaboration et l'application d'un système européen de brevet qui soit à la fois peu coûteux et efficace, voilà un autre but de la Présidence grecque et "un élément fondamental du processus d'innovation", selon le ministre. Enfin, M. Tsohatzopoulos affirme que la recherche en laboratoire ne peut, "sans un environnement pro-innovation", contribuer à rendre l'Europe plus compétitive. Parmi les mesures susceptibles de favoriser un tel environnement, le ministre a cité expressément les améliorations organisationnelles et l'intégration, l'accroissement des investissements dans les ressources humaines, l'ouverture des infrastructures de recherche à tous les scientifiques européens et la promotion de la mobilité des chercheurs. En conclusion, M. Tsohatzopoulos confirme que la Présidence grecque entend réaliser les objectifs arrêtés à Lisbonne. "La tâche sera rude et, bien que nous n'ayons pas réussi pour l'heure à réduire notre écart avec d'autres régions, nous avons défini - et définissions encore - les actions qui nous permettront de le faire. Nous renouvelons avec force notre souhait d'y parvenir et nous y travaillons dur", déclare-t-il.
Pays
Grèce