Selon des chercheurs danois, les gènes paternels seraient responsables des "grossesses prolongées"
Selon une récente étude réalisée par des scientifiques danois, les gènes paternels peuvent influer sur le terme de la grossesse et contribuer au risque de "grossesses prolongées". Annette Wind Olesen, une chercheuse de l'université de Aarhus (Danemark), a étudié les cas de quelque 28 000 femmes ayant eu un enfant entre 1980 et 1994. Elle a évalué le risque de récurrence d'une grossesse prolongée sur la base de facteurs tels que les changements de partenaire et les changements dans l'environnement social. "Les femmes qui changeaient de partenaire entre leurs grossesses voyaient se réduire le risque d'accouchement à terme dépassé récurrent. Nous pensons qu'il s'agit là d'une nouvelle observation. Ce résultat laisse supposer que le moment de la naissance peut, en partie, être déterminé par les gènes paternels", a commenté Mme Olesen. De fait, les résultats de l'étude révèlent que le risque de deuxième grossesse prolongée est environ 20 pour cent plus élevé chez les femmes qui restent avec le même partenaire. Pour les femmes dont la première grossesse s'était prolongée au-delà de la 44ème semaine, le risque augmentait à 30 pour cent. A l'inverse, le risque était ramené à 15,4 pour cent chez les femmes ayant changé de partenaires entre leurs grossesses. Toutefois, "aller habiter dans une autre commune et changer de statut social n'a eu aucun impact sur le risque de récurrence de grossesse prolongée", explique Mme Olesen. Si l'étude met en exergue un lien fort entre les gènes parentaux et les naissances à terme dépassé, rien à l'heure actuelle ne permet encore de déterminer le gène responsable. Selon l'étude, publiée dans le British Medical Journal, les "grossesses prolongées" durent 294 jours ou plus et correspondent à environ 5 pour cent du total des naissances. Les connaissances sur le sujet restent limitées, mais on pense que les grossesses prolongées peuvent entraîner des complications au moment de l'accouchement.