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Des scientifiques européens créent un modèle chez les souris pour étudier la susceptibilité aux maladies chez l'homme

Des scientifiques européens ont élaboré récemment une nouvelle méthode d'étude des mutations génétiques, qui pourrait aboutir à une amélioration de la compréhension et du traitement des leucémies infantiles chez l'homme. La technique de suppression et d'ajout de petits segmen...

Des scientifiques européens ont élaboré récemment une nouvelle méthode d'étude des mutations génétiques, qui pourrait aboutir à une amélioration de la compréhension et du traitement des leucémies infantiles chez l'homme. La technique de suppression et d'ajout de petits segments d'ADN dans le génome d'un organisme est largement employée pour rehausser la compréhension des maladies humaines, mais les scientifiques éprouvaient jusqu'à présent certaines difficultés dans la conception de méthodes d'examen des grandes molécules, telles que les gènes. En particulier, des scientifiques du Laboratoire européen de biologie moléculaire (LEBM) et de l'Université technique de Dresde se sont intéressés au gène à lignage mixte de la leucémie (MII), dont on sait qu'il se détériore et provoque la leucémie. "De multiples éléments peuvent prendre une mauvaise tournure dans ce gène, et nous souhaitions en fabriquer une version qui nous permette d'expérimenter le plus grand nombre possible de facettes du problème", a déclaré Giuseppe Testa, de l'Université technique de Dresde. Les organismes tels que les souris possèdent dans leur corps des protéines qui circulent à travers leurs cellules et réparent les éventuels fragments isolés d'ADN qui présentent des séquences familières. Les scientifiques savaient que ce processus, connu sous le nom de recombinaison homologue, existait également chez les bactéries et se sont mis à la recherche d'une souche à étudier. Le groupe a rapidement identifié les facteurs bactériens impliqués et en a fait un nouvel outil appelé recombinaison Red/ET, qui agrandit de plus de dix fois l'ADN qui peut être manipulé. A l'aide de cet outil, l'équipe scientifique dirigée par le docteur Testa a pu construire une grande "cassette" complexe du gène MII et l'implanter dans une souris en lieu et place de son gène normal. Le gène artificiel contient deux défauts dans la séquence génétique, qui ont été associés à la leucémie. Chaque défaut peut être activé et désactivé au moyen de commutateurs de commande. "Nous pouvons étudier chaque mutation indépendamment, observer leurs interactions ou contrôler le moment auquel chacune intervient. Nous pourrons ainsi acquérir un meilleur aperçu des relations subtiles entre les défauts multiples", a expliqué le docteur Testa. Grâce à ces développements, les scientifiques devraient pouvoir mieux appréhender les susceptibilités aux maladies. "Cet aspect de la réalisation de modèles chez les souris revêtira une importance grandissante pour la modélisation réelle de la susceptibilité humaine aux maladies et du mode de réaction de l'organisme aux médicaments, et nous pensons que nos travaux frayent le chemin de la création de ces modèles", a conclu M. Testa.

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