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Des chercheurs néerlandais donnent une indication de l'origine du virus mortel du SRAS

Des scientifiques des Pays-Bas ont réalisé une expérience simple en laboratoire qui pourrait indiquer l'origine du SRAS (syndrome respiratoire aigu sévère), un virus mortel dont les symptômes s'apparentent à ceux de la pneumonie et qui a déjà infecté 1.600 individus à travers ...

Des scientifiques des Pays-Bas ont réalisé une expérience simple en laboratoire qui pourrait indiquer l'origine du SRAS (syndrome respiratoire aigu sévère), un virus mortel dont les symptômes s'apparentent à ceux de la pneumonie et qui a déjà infecté 1.600 individus à travers le monde. Selon de nombreux experts, le SRAS serait un nouveau type de coronavirus - un virus capable de modifier les gènes et de changer le type d'hôte qu'il infecte, une propriété des plus inhabituelles. Les chercheurs de l'université d'Utrecht ont isolé un coronavirus mortel chez les chats et, en l'espace d'une nuit, le virus, en remplaçant un seul gène, s'est transformé en un virus apte à infecter les cellules d'une souris. Ce résultat donne plus de poids à la théorie selon laquelle un contact similaire entre des virus humains et animaux pourrait être à l'origine du virus du SRAS, entraînant une mutation des gènes. Peter Rottier, scientifique en chef chargé de l'expérience, a déclaré: "C'est une explication tout à fait plausible." L'expérience a été réalisée en effectuant des prélèvements sur un virus de la péritonite infectieuse féline, une affection mortelle du chat, et en y ajoutant un fragment du gène obtenu à partir d'un coronavirus prélevé sur une souris, qui contient la protéine enveloppe capable d'identifier et d'attaquer les cellules de souris. En quelques heures, certaines particules du virus du chat avaient échangé leur protéine enveloppe contre celle de la souris, ce qui leur permettait ainsi d'infecter les cellules de la souris. Ce processus, qui reflète ce qui pourrait se produire si les deux virus attaquaient la même cellule en même temps, est l'une des explications les plus probables de l'origine de ce virus qui a déjà fait plus de 50 victimes. Cette théorie devrait être confirmée ou réfutée très prochainement lorsque les scientifiques auront reconstitué la séquence génétique du virus du SRAS, isolée fin mars. Lynn Enquist, rédacteur en chef du Journal of Virology, où ont été publiés les résultats des travaux de l'équipe, conclut: "Les seuls moyens pour nous de parvenir à comprendre ces épidémies naturelles sont d'effectuer des recherches scientifiques de premier ordre et de les faire publier."

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