Les rétrotransposons et les maladies de l'homme
Ils sont classés en fonction du mécanisme de leur transposition, et constituent l'un des types d'éléments génétiques mobiles. Les éléments transposables représentent jusqu'à la moitié du génome, et une grande partie de l'ADN dans les cellules d'eucaryotes. La catégorie I de ces éléments est constituée des rétrotransposons, qui se déplacent généralement par transcription inverse. La catégorie II, les transposons ADN, codent pour la transposase, une enzyme nécessaire pour leur excision et leur insertion. Le génome humain contient des éléments transposables actifs, comme LINE-1 (L1) et SINE. Ils se déplacent via un système de copier-coller utilisant un ARN intermédiaire et une transcriptase inverse. Leur déplacement aléatoire peut modifier le génome en engendrant des mutations et une large gamme de problèmes d'origine génétique. Du fait de ce risque mutagène, l'hôte contrôle étroitement l'activité des rétrotransposons. Le projet L1-DIGEORGESYNDROME (Role of LINE-1 retrotransposons in the human disease DiGeorge Syndrome), financé par l'UE, a étudié le contrôle de cette activité, encore mal compris. Les membres du projet ont confirmé leur observation précédente relative au contrôle des rétrotransposons mammaliens par le Microprocesseur (le complexe Drosha-DGCR8). Ils ont démontré que le Microprocesseur peut traiter la région 5´non transcrite de certains éléments transposables, conduisant à une structure secondaire d'ARN forte et stable, in vitro et probablement in vivo. Ces résultats suggèrent que le Microprocesseur réprime les rétrotransposons chez les mammifères en reliant et traitant directement les structures d'ARN secondaire dans leurs molécules d'ARN intermédiaire. Partant du fait que la synthèse de micro ARN (ARNmi) est la fonction la mieux connue du Microprocesseur, les chercheurs ont découvert un nouveau rôle de l'ARNmi let-7 dans le contrôle de l'activité des rétrotransposons mammaliens L1 et le maintien de l'intégrité du génome. Par ailleurs, le syndrome de DiGeorge résulte de la délétion d'un fragment du chromosome 22 lors de la méiose. Les découvertes du projet pourraient ouvrir la voie à une thérapie génique de ce syndrome mortel.
Mots‑clés
Rétrotransposons, éléments, LINE-1, L1-DIGEORGESYNDROME, complexe Drosha-DG8, syndrome de DiGeorge