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La Commission justifie le financement par l'UE de la recherche sur les cellules souches embryonnaires

La Commission a publié les détails de sa proposition visant à autoriser l'UE à financer la recherche sur les cellules souches embryonnaires. D'après les plans, les cellules souches utilisées dans le cadre de projets de recherche de l'UE doivent provenir d'embryons surnuméraire...

La Commission a publié les détails de sa proposition visant à autoriser l'UE à financer la recherche sur les cellules souches embryonnaires. D'après les plans, les cellules souches utilisées dans le cadre de projets de recherche de l'UE doivent provenir d'embryons surnuméraires créés à des fins de fécondation in vitro (FIV) et qui ont été congelés avant l'adoption du Sixième programme-cadre. L'UE ne financera pas une telle recherche dans les Etats membres où elle est illégale. Le Commissaire à la Recherche Philippe Busquin a présenté les principaux points de la proposition lors d'une conférence de presse à Bruxelles le 9 juillet. Il a reconnu le caractère controversé du sujet et déclaré que plusieurs questions restaient sans réponse. Mais il a suggéré que le potentiel thérapeutique, dans le cas d'affections telles que la maladie d'Alzheimer, et le principe de liberté de la recherche, l'emportaient sur ces préoccupations. "La décision de financer la recherche sur les cellules souches embryonnaires humaines dans le cadre du Sixième programme-cadre [6ème PCRD] avait déjà été prise par le Conseil et le Parlement l'an dernier. En finançant cette recherche et en fixant des règles éthiques strictes pour ce financement, l'UE contribue de manière responsable à l'avancement de cette science au bénéfice de nombreux patients dans le monde entier, tout en garantissant qu'elle se pratique dans un cadre éthique précis" a déclaré M. Busquin. Le Commissaire a souligné que la proposition n'était pas une tentative d'imposer aux Etats membres des lignes directrices pour leurs politiques en matière de recherche sur les cellules souches embryonnaires, pas plus qu'elle n'avait pour but de poser des principes éthiques universels. Il a précisé que le programme-cadre continuerait à respecter les règles nationales et qu'aucun financement ne serait alloué à ce type de recherche dans les pays où ces activités sont interdites. Toutefois, le MPE allemand Peter Liese, farouchement opposé à la recherche sur les cellules souches embryonnaires, a rejeté cet argument. Il a déclaré à CORDIS Nouvelles: "Lorsque la Commission dit qu'elle ne financera pas ce type de recherche dans un pays où cela est interdit, cela ne sert strictement à rien. Le faire serait illégal. C'est une non-déclaration." M. Liese préfèrerait voir "les ressources limitées disponibles au titre du 6ème PCRD dépensées dans des domaines de recherche suscitant moins de controverses éthiques parmi les Etats membres". Il fait aussi valoir qu'un nombre suffisant de lignes de cellules souches sont déjà disponibles librement pour les chercheurs européens et qu'il est donc inutile de créer de nouvelles lignes. La Commission réfute ces objections en affirmant qu'en menant ce type de recherche au niveau de l'UE et en créant un registre européen des cellules souches, la duplication inutile des activités de recherche sera évitée ce qui, à long terme, réduira le nombre d'embryons créés pour obtenir des cellules souches. D'autres lignes d'orientation éthiques proposées par la Commission incluent une initiative visant à neutraliser l'argument selon lequel le financement de cette recherche par l'UE provoquerait une incitation financière à produire plus d'embryons que les besoins de la FIV ne l'exigent. La Commission propose que seuls les embryons surnuméraires créés avant le 27 juin 2002, date d'adoption du 6ème PCRD, puissent être utilisés. En outre, M. Busquin a souligné que la Commission suivrait les recommandations du Groupe européen d'éthique, selon lesquelles le consentement en connaissance de cause des donneurs d'embryons doit être demandé, les donneurs ne doivent pas en retirer d'avantage financier et les chercheurs souhaitant mener des recherches sur les cellules souches embryonnaires doivent s'appuyer sur des conseils en matière d'éthique et faire approuver leurs projets. Après la publication du texte intégral des propositions, la Commission demandera leur approbation par un vote à la majorité qualifiée des Etats membres, après consultation du Parlement européen. La réponse du gouvernement allemand à cette annonce peut donner une idée de l'ampleur de la tâche. Le secrétaire d'Etat du ministère de l'Education et de la Recherche, Wolf Michael Catenhusen, a en effet déclaré: "Nous espérons être en mesure de convaincre nos partenaires de l'UE de la justesse de notre position et de trouver une solution qui respecte les convictions éthiques de tous les Etats membres. Nous mènerons des négociations sur la base de la position juridique allemande", a conclu M. Catenhusen. L'utilisation d'embryons humains comme source de cellules souches est interdit en Allemagne.

Pays

Allemagne

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