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Projet ETHNIC: assurer l'accès des minorités ethniques aux carrières scientifiques

Pour que l'UE puisse concrétiser son ambition de devenir l'économie fondée sur la connaissance la plus compétitive du monde, il est nécessaire - et la Commission européenne en est pleinement conscience - d'accroître les niveaux de financement de la recherche et du développemen...

Pour que l'UE puisse concrétiser son ambition de devenir l'économie fondée sur la connaissance la plus compétitive du monde, il est nécessaire - et la Commission européenne en est pleinement conscience - d'accroître les niveaux de financement de la recherche et du développement et de former un plus grand nombre de scientifiques qualifiés pour exploiter ces investissements supplémentaires. Les cadres politiques visant à sensibiliser les citoyens aux sciences, notamment la priorité Science et société de la Commission dotée de 80 millions d'euros, joueront un rôle important dans la promotion de la recherche en tant que carrière. Des initiatives ont également été lancées afin de promouvoir les carrières féminines dans la recherche, l'objectif étant de réduire les inégalités hommes-femmes existant dans le domaine scientifique et d'élargir la réserve de chercheurs de talent en Europe. Toutefois, peu d'initiatives - pour ne pas dire aucune - ont à ce jour ciblé cette classe de la société européenne dont la croissance est la plus marquée: les minorités ethniques. Il ressort d'un récent recensement effectué au Royaume-Uni que les minorités ethniques contribueront pour plus de la moitié à l'augmentation prévue - 20 pour cent d'ici 2009 - de la population en âge de travailler du pays. Cette tendance résulte du vieillissement rapide de la population blanche et de la progression du taux de naissances chez les communautés ethniques minoritaires, jeunes et établies. Ce schéma se reproduira également dans d'autres Etats membres de l'UE. C'est pourquoi la Commission a décidé de financer le projet ETHNIC, la première initiative européenne visant à sensibiliser les groupes ethniques minoritaires aux sciences et aux technologies. Mme Elizabeth Rasekoala, du réseau Afrique-Caraïbes pour les sciences et technologies, le partenaire britannique de ETHNIC, a expliqué l'importance du projet à CORDIS Nouvelles. "L'obstacle principal à la participation des minorités ethniques aux sciences et technologies réside dans la persistance de concepts stéréotypés selon lesquels l'accès aux carrières scientifiques est limité aux personnes de race blanche, de sexe masculin et originaires de la classe moyenne", a-t-elle déclaré. Selon Mme Rasekoala, ces stéréotypes sont très courants dans les écoles et dans les médias. "Les enfants assimilent alors ces stéréotypes et perdent tout espoir de pouvoir un jour devenir chercheurs ou ingénieurs". Identifier, afin de casser ces stéréotypes, des scientifiques de renom originaires de minorités ethniques et susceptibles de servir de modèles de rôle aux enfants et jeunes adultes est un élément clé du projet ETHNIC. Mme Rasekoala et ses partenaires en Autriche, en Italie, en République tchèque, en Hongrie et en Slovénie vont organiser des manifestations spéciales dans les écoles de localités ciblées afin de garantir l'accès des jeunes de minorités ethniques à ces modèles de rôle. Le projet prévoit également une collaboration avec les enseignants et les parents afin de mettre en lumière l'existence de ces stéréotypes négatifs et, avec leur aide, de les combattre. Par ailleurs, Mme Rasekoala espère que, indirectement du moins, le projet permettra à lui seul de placer durablement à l'ordre du jour des débats politiques la problématique de la participation des minorités ethniques aux sciences. Interrogée sur la façon dont elle compte, avec ses collègues, assurer le succès du projet ETHNIC, Mme Rasekoala répond qu'il sera fait usage de questionnaires "avant et après" pour jauger de l'évolution des attitudes des jeunes, des enseignants et des parents envers la science. Elle tient toutefois à souligner que, malgré l'importance qu'il revêt, ce projet "n'est que la partie visible de l'iceberg". Le véritable défi, selon Mme Rasekoala, est d'assurer la pleine intégration aux débats plus larges sur la science et la société de l'accès des minorités ethniques aux sciences, au même titre que l'égalité hommes-femmes. "Il s'agit de développer un cadre politique fondamental au niveau national et communautaire dès lors que l'Europe envisage sérieusement de prendre et de conserver le leadership mondial dans le domaine des sciences et des technologies. Les ressources sont là, il ne manque que la volonté de reconnaître l'envergure du problème et de concevoir des solutions imaginatives".

Pays

Autriche, Tchéquie, Hongrie, Italie, Slovénie, Royaume-Uni

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