Projet TSI pour aider l'Europe à réunir une masse critique de connaissances
L'une des tâches principales des responsables de la politique européenne de la recherche a consisté récemment à mettre en place un environnement plus coopératif et ouvert, au sein duquel les chercheurs européens puissent échanger leurs expériences et acquérir une vision partagée des sciences et des technologies. Les avantages de l'établissement de synergies entre divers consortiums de recherche ont en outre été reconnus dans des projets européens tels que POSITION. Financé au titre de la priorité Technologies de la Société de l'information (TSI) du Cinquième programme-cadre (5ème PCRD), ce projet a reçu près de 800.000 euros dans le but de faciliter l'échange de résultats et d'informations entre des projets européens consacrés aux technologies de positionnement. Les technologies de positionnement désignent les services et les applications de navigation élaborés pour les communications fixes et mobiles, l'électronique de consommation, les appareils électroniques généraux, les logiciels intégrés, la microélectronique, les systèmes de services avancés, la télédiffusion numérique et la fourniture de services aux plates-formes ferroviaires, routières, maritimes et aériennes dans tous les domaines des transports. Ainsi que l'a expliqué Frédéric Collomb, coordinateur du projet POSITION, dans un entretien accordé à CORDIS Nouvelles, les recherches dans cette matière sont répandues en Europe. "Bon nombre des acteurs impliqués dans la recherche sur le positionnement ignorent toutefois les activités menées dans leur branche à d'autres endroits, et en conséquence, les recherches sont par trop souvent répétées." "POSITION a pour objectif de procurer un point de référence initial pour ces projets afin que l'état d'avancement de la technique puisse être cerné plus aisément", a commenté M. Collomb. "Beaucoup de temps et d'efforts seront économisés en ce que les consortiums pourront se concentrer sur leurs recherches en ayant la certitude que leurs travaux ont moins de probabilités de faire double emploi avec d'autres travaux antérieurs ou en cours." Dans la première phase de ses activités, le consortium a identifié pas moins de 150 projets sur le positionnement financés à l'heure actuelle par l'UE ou l'Agence spatiale européenne. Une étude approfondie a été exécutée sur 91 projets parmi ceux-ci, et le consortium a aujourd'hui tissé des liens avec 45 projets et commencé à identifier leurs exigences de soutien. M. Collomb a décrit quelques-unes des activités de soutien proposées dans le cadre de l'initiative POSITION, parmi lesquelles la compilation d'une base de données contenant des informations sur les projets européens relatifs au positionnement. "Cela nous donne la possibilité d'aider les acteurs de projets qui ont besoin d'un savoir-faire spécifique dans un autre domaine ou une autre discipline à repérer ce savoir-faire dans un projet antérieur ou en cours", a déclaré M. Collomb. Afin d'aider les projets à diffuser leurs résultats auprès d'un public plus large, le consortium effectue également des opérations promotionnelles, comme la publication sur son site web de rapports de projets et d'annonces d'ateliers. L'aspect le plus important du projet POSITION réside peut-être dans son analyse des résultats et des activités réalisées dans la recherche sur le positionnement en Europe. A travers la formulation de recommandations constructives, M. Collomb pense que le projet pourra apporter une contribution substantielle à la mise en oeuvre du Sixième programme-cadre. "Disposer d'un panorama complet des projets en cours dans ce secteur nous permet d'identifier les lacunes et d'émettre des recommandations quant aux domaines qui exigent des recherches complémentaires."
Pays
France, Royaume-Uni