Un projet EUREKA permet la mise au point d'un procédé moins cher et plus propre pour les teintureries
Dans le souci de trouver une alternative plus propre et plus rentable aux méthodes traditionnelles employées en teinturerie, un projet financé par EUREKA a permis la mise au point d'une méthode faisant appel aux électrons plutôt qu'aux agents chimiques réducteurs pour contrôler le processus de teinture. Dans les méthodes conventionnelles employées par les teintureries, la concentration de produits chimiques et la température du bain doivent être soigneusement calculées et contrôlées pour obtenir la teinte exacte. Pour faciliter ces calculs, le nouveau processus mis au point dans le cadre du projet ECDVAT remplace les agents réducteurs par des électrons. Comme l'explique Thomas Bechtold, du département textile de l'université d'Innsbruck, partenaire associé au projet, le nouveau processus permettra aux teinturiers de surveiller plus facilement la situation dans le bain de teinture. "L'emploi des électrons en lieu et place des produits chimiques permet de surveiller et d'ajuster le bain en temps réel. Il s'agit d'une avancée considérable grâce à laquelle nous pouvons maintenir la haute qualité du tissu teint", déclare le professeur Bechtold. Ce nouveau processus profite également à l'environnement. Lorsque l'on teint un tissu en utilisant les méthodes traditionnelles, les agents réducteurs utilisés dans le bain de teinture finissent à l'égout. Pour lutter contre cela, le consortium ECDVAT utilise des produits chimiques facilement biodégradables. De plus, les scientifiques impliqués estiment que leur méthode est également capable de réduire la quantité d'eau nécessaire au processus de teinture dans une proportion allant jusqu'à 85 pour cent. Si l'amélioration du contrôle du processus se soldera par une diminution des coûts liés aux produits chimiques et au traitement de l'eau fraîche et des eaux usées, l'équipement utilisé dans cette méthode récemment développée est trop onéreux d'un point de vue commercial, a déclaré Wolfgang Schrott, en charge du marketing technique chez Dystar Textilfarben, le partenaire allemand associé au projet. Une partie de la stratégie de l'équipe va consister à examiner d'autres formes de technologies, en vue de diminuer le prix de l'équipement. On espère également que le processus suscitera l'intérêt d'entreprises opérant dans le secteur du tissu.
Pays
Autriche, Allemagne