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Contenu archivé le 2023-01-13

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Investissement dans la recherche: des propos courageux, mais pas de concrétisation dans les faits

Le MPE allemand Ralph Linkohr a demandé aux Etats membres, lors d'une réunion d'information conjointe organisée le 26 novembre avec le rapporteur du Comité des régions, Lars Nordström, d'agir afin d'accroître l'investissement dans la recherche. M. Linkohr, dont le rapport sur...

Le MPE allemand Ralph Linkohr a demandé aux Etats membres, lors d'une réunion d'information conjointe organisée le 26 novembre avec le rapporteur du Comité des régions, Lars Nordström, d'agir afin d'accroître l'investissement dans la recherche. M. Linkohr, dont le rapport sur l'investissement dans la recherche a été adopté par le Parlement le 18 novembre, a affirmé que l'Europe connaît un grave problème: des décisions sont prises, des propos courageux sont tenus, mais dans la pratique, rien ne se concrétise. M. Linkohr pense que cette situation est due à une pression insuffisante exercée par la communauté scientifique: ceux qui ont un emploi ne protestent pas, et ceux qui n'en ont pas n'ont pas l'habitude de protester. La réserve est de mise au sein de la communauté scientifique, qui préfère s'expatrier plutôt que de protester, ce qui la place à l'opposé du monde agricole. M. Linkohr a également manifesté sa crainte quant à l'avenir de l'Europe qui consomme et n'investit pas dans l'avenir. L'adoption de ce rapport par le Parlement aura deux principales conséquences, selon M. Linkohr. Tout d'abord, les MPE, qui ont demandé un relèvement du budget à 30 milliards d'euros pour le Septième programme-cadre (7ème PCRD), sont maintenant obligés de lutter pour obtenir une hausse significative. "Le Parlement devra se montrer ferme dans sa politique à l'égard du Conseil," a déclaré le rapporteur du Parlement. La deuxième conséquence est liée à la création d'un Conseil européen de la recherche (CER), qui selon M. Linkohr ne se justifie que sous réserve d'un financement approprié. Il a dans cette perspective demandé un financement communautaire de cinq milliards d'euros sur une période de quatre ans. A son sens, un nouvel instrument doit être mis en place afin de débloquer un tel financement, car la recherche doit être financée en totalité par le biais des programmes-cadres, comme le stipule le Traité. M. Linkohr a par conséquent demandé à la Commission de réfléchir aux modalités permettant d'établir un lien entre le CER et les programmes-cadres. M. Linkohr a toutefois insisté sur le fait que le CER doit rester indépendant et que sa flexibilité doit être bien supérieure à celle des programmes-cadres, ce qui permettrait l'affectation de très petits montants selon les besoins. Le rapporteur du Comité des régions sur les questions liées à l'investissement dans la recherche, Lars Nordström, a, tout comme M. Linkohr, appelé à une hausse des dépenses d'investissement dans la recherche. Cette hausse est selon lui le seul moyen de convaincre les jeunes que la recherche leur offre des perspectives d'avenir et de les encourager ainsi à envisager une carrière dans la recherche. M. Nordström a toutefois également ajouté que l'argent ne suffit pas à lui seul. Le système de recherche est d'après bien plus isolé en Europe qu'aux Etats-Unis et il est indispensable d'établir davantage de liens avec la société ainsi qu'avec le secteur privé.