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L'initiative GMES prête à entrer dans sa phase opérationnelle

À l'issue d'une période d'exploration de trois ans, la Commission a décidé que l'initiative GMES (Global Monitoring for Environment and Security - système de surveillance mondiale de l'environnement et de la sécurité) était prête à entrer dans sa phase suivante, c'est-à-dire l...

À l'issue d'une période d'exploration de trois ans, la Commission a décidé que l'initiative GMES (Global Monitoring for Environment and Security - système de surveillance mondiale de l'environnement et de la sécurité) était prête à entrer dans sa phase suivante, c'est-à-dire la phase opérationnelle. Le 3 février dernier, une communication a été publiée qui met en lumière les principaux enseignements tirés de la phase exploratoire et résume les actions à entreprendre pour mettre sur pied une infrastructure GMES d'ici 2008. La communication déclare: " À une époque où le contrôle de l'information a des implications géostratégiques, l'initiative GMES a comme objectif de déployer une infrastructure autonome au service des besoins politiques européens ". Les informations fournies par GMES, collectées par des systèmes d'observation spatioportée, aéroportée et in situ devraient principalement soutenir les engagements de l'Europe dans le domaine de l'environnement, notamment la surveillance des processus atmosphériques, des conditions océaniques et des zones côtières. Ces informations devraient également contribuer à la surveillance et la prédiction de catastrophes naturelles et techniques, y compris la surveillance des inondations, des feux de forêt, des nappes de pétrole et des glaciers, et soutenir bon nombre d'autres politiques communautaires revêtant une dimension environnementale, comme l'agriculture, la pêche et la politique régionale. Au cours de sa présentation de la communication du 3 février, le commissaire européen en charge de la recherche, Philippe Busquin, a insisté sur la contribution importante qu'aurait pu apporter le système GMES lors de la marée noire du Prestige. On savait à l'époque que du fioul s'échappait du bateau échoué dans l'océan Atlantique au large de la côte galicienne et que tout déplacement du pétrolier ne ferait qu'aggraver le problème. Il n'a toutefois pas été possible de combiner suffisamment vite ces informations avec les données disponibles relatives aux marées, aux prévisions météorologiques et aux fonds marins. Si le système GMES avait été opérationnel et à même de fournir un tableau plus complet de la situation, le bateau aurait pu être déplacé vers un endroit où la fuite de fioul aurait pu être maîtrisée. Sur le plan humanitaire, GMES facilitera les décisions relatives à la fixation des priorités et à la distribution de l'aide et viendra également en aide à la Politique étrangère et de sécurité commune (PESC) de l'UE. Le système permettra aussi d'établir un cadre améliorant la collecte, l'accès et l'échange d'informations en cas de prévention de conflit ou de gestion de crise. Une attention particulière sera accordée à la surveillance des traités internationaux afin de prévenir la prolifération d'armes nucléaires, chimiques et biologiques, ainsi qu'à la surveillance des mouvements et des implantations de population. La Commission n'exclut pas l'éventualité que l'initiative GMES soit également exploitée à des fins militaires, affirmant que " les besoins en observation et en information associés aux opérations de sauvetage consécutives aux inondations, feux de forêt, tremblements de terre, catastrophes industrielles ou attentats terroristes contre des civils, peuvent comporter des similitudes importantes avec des opérations militaires classiques ". Les avantages qu'en tirent les utilisateurs civils et militaires vont dans le sens " d'un usage double implicite ou d'un scénario multifonctionnel ", précise la commission. L'initiative GMES offre toutefois d'autres avantages, que le citoyen européen percevra plus clairement. " Globalement, les coûts et les bénéfices des services GMES devraient être évalués au regard des dépenses extraordinaires résultant d'une catastrophe, souvent due à une surveillance insuffisante ou de faible qualité ", déclare la Commission. On estime qu'une meilleure connaissance des catastrophes naturelles pourrait permettre d'économiser environ 370 millions d'euros chaque année, tandis que la capacité de prévoir et prédire une situation, et donc à s'y préparer, pourrait dégager jusqu'à 1 000 millions d'euros d'économies chaque année. Le nombre de décès causés par la pollution de l'air pourrait également être sensiblement réduit. Au cours de la phase de mise en ouvre (2004-2007), la Commission propose de mettre l'accent sur les points suivants: instaurer un dialogue structuré entre utilisateurs et fournisseurs; mettre au point des services efficients; concevoir et fournir des composants spatiaux; évaluer et mettre à niveau les composants in situ; encourager les activités d'intégration des données et de gestion de l'information; et mettre au point une stratégie de financement à long terme. Dès 2007, l'initiative entrera dans sa phase opérationnelle. La phase exploratoire a permis d'identifier un certain nombre de défis auxquels devront peut-être s'attaquer les acteurs concernés de l'initiative GMES. À ce titre, la Commission a épinglé plusieurs domaines à aborder au cours de la période à venir. Ainsi, d'après la communication, la continuité, la comparabilité et l'intégration globales des données spatiales et in situ, les activités de modélisation et l'interopérabilité des systèmes doivent être renforcés. Il convient également d'encourager la mise en place d'un inventaire plus précis des besoins en information et de promouvoir un accès convivial et efficient aux données standardisées. La préparation des divers volets de l'initiative GMES entre 2004 et 2006 sera financée au titre de plusieurs priorités thématiques du sixième programme-cadre (6ème PCRD) - " aéronautique et espace ", " réseaux de recherche " et " technologies pour la société de l'information (TSI) - à hauteur de 150 millions d'euros au total. L'Agence spatiale européenne insufflera également 83 millions d'euros. L'inclusion de l'initiative GMSE dans la liste " Quick Start " de l'Initiative pour la croissance de la Commission pourrait offrir des opportunités de financement en provenance de la Banque européenne d'investissement (BEI). Les ressources disponibles après l'horizon 2007 seront tributaires des décisions de l'Union européenne en matière budgétaire.

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