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Le lancement du projet GA2LEN marque une date importante pour les Européens atteints d'allergies

La Commission soutient la mise sur pied d'un nouveau grand réseau d'excellence, qui implique 25 partenaires et près de 650 chercheurs, jeunes et expérimentés, issus de 16 pays. Ce réseau s'engage à alléger les souffrances des Européens victimes d'asthme et d'allergies. Aujour...

La Commission soutient la mise sur pied d'un nouveau grand réseau d'excellence, qui implique 25 partenaires et près de 650 chercheurs, jeunes et expérimentés, issus de 16 pays. Ce réseau s'engage à alléger les souffrances des Européens victimes d'asthme et d'allergies. Aujourd'hui, 80 millions d'adultes en Europe souffrent d'allergies et l'on prédit partout que d'ici 2015, 40% de la population européenne rejoindra cette catégorie. Bon nombre de scientifiques estiment que l'accroissement de la susceptibilité aux allergies est le prix à payer pour vivre dans une société plus propre et moins touchée par la maladie. Par contre, sachant que l'asthme seul entraîne chaque année la perte de près de 9 milliards de journées de travail dans l'UE, d'autres sont d'avis que l'Europe doit entreprendre une action décisive. C'est ce qui explique la décision de l'UE d'octroyer 14,4 millions d'euros au réseau d'excellence GA2LEN (global allergy and asthma European network) au titre de la priorité « qualité et sûreté alimentaires » du sixième programme-cadre (6ème PCRD). « L'Europe attend ce jour depuis de nombreuses années, et c'est une date très importante pour tous les patients allergiques et asthmatiques d'Europe », a déclaré le professeur Ulrich Wahn, représentant de l'Académie européenne d'allergologie et d'immunologie clinique, l'un des partenaires du réseau. D'après Paul van Cauwenberge, professeur à l'université de Gand et coordinateur du réseau, la mise sur pied de GA2LEN s'explique principalement par la volonté de battre en brèche le caractère fragmentaire de la recherche sur les allergies en Europe. « En dépit des nombreux projets menés en Europe pour s'attaquer à ce constat, à ce jour, aucune mesure n'a été prise pour stimuler l'intégration », a-t-il confié à CORDIS Nouvelles lors de la réunion de lancement du réseau GA2LEN le 12 février dernier. La nécessité d'engager une coopération internationale est notamment motivée par la disparité totale des taux d'asthme et d'allergie dans divers pays européens. Ainsi, chez les enfants de dix ans et plus, le taux d'allergie oscille entre 32% au Royaume-Uni et à peine 2,6% en Albanie. Cette disparité offre aux chercheurs une opportunité idéale d'analyser les différents facteurs environnementaux qui influent sur les conditions d'apparition des allergies. « Nous devons mener ces études dès maintenant, parce qu'au fil du temps, ces écarts vont commencer à s'aplanir, comme on l'a constaté depuis la réunification de l'Allemagne », a expliqué le professeur van Cauwenberge. Les partenaires du réseau GA2LEN tenteront, entre autres défis, de découvrir pourquoi les enfants qui grandi à la ferme ou les bébés nourris au lait frais non pasteurisé sont bien moins susceptibles de développer des allergies. « Est-ce lié à une exposition profitable aux bactéries ? », s'est demandé le professeur Peter Burnley, épidémiologiste à l'université de Londres au Royaume-Uni. « Nous devons tenter de comprendre ce phénomène pour le bien-être de la majorité des Européens, qui ne vivent pas dans des fermes ou à proximité. » Les partenaires sont également persuadés de pouvoir mettre au point un test diagnostique pour les allergies au moyen d'un échantillon de salive ou d'une simple larme. Outre la contribution financière de la Commission au réseau, d'autres moyens ont déjà été collectés auprès de sources régionales, nationales et commerciales, ce qui porte le budget total à près de 30 millions d'euros. Interrogé sur le fait de savoir si cela suffirait à réaliser tous les objectifs fixés, le professeur van Cauwenberge s'est contenté de répondre par « non ». Il a toutefois argumenté cette négation en déclarant: « Les fonds que nous avons déjà reçus de l'UE et d'autres sources fourniront le cadre nécessaire aux communications, aux bases de données, à la mobilité et aux programmes de formation dont nous avons besoin pour entamer nos travaux ». Il a ajouté que bien que le projet soit prévu pour une période initiale de cinq ans, si les partenaires ne sont pas en mesure de créer un réseau durable au-delà de 2009, cela s'assimilerait à un échec. Un autre partenaire, le professeur Thorsten Zuberbier, de l'université Charité de Berlin en Allemagne, a décrit l'incidence globale de l'aide communautaire au réseau GA2LEN: « Ce réseau n'aurait pas vu le jour sans l'effet catalyseur du concept d'Espace européen de la recherche de l'UE, ce qui est tout aussi important que n'importe quelle contribution financière. » Dans ce contexte, lors de son discours à l'occasion du lancement du réseau, le commissaire à la recherche Philippe Busquin a déclaré: « GA2LEN est un excellent exemple de ce que l'UE tenter de réaliser à l'aide du concept d'Espace européen de la recherche. Le réseau n'a négligé aucun des objectifs des nouveaux instruments et je me félicite d'assister à la création d'un solide nouveau réseau de recherche pour l'Europe. »

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