La Commission évalue l'état d'avancement du projet Galileo
La Commission européenne a adopté une communication évaluant l'état d'avancement du projet Galileo, le système européen de navigation par satellite. Le projet Galileo a été officiellement lancé en mars 2002, la communication de la Commission faisant état des progrès réalisés entre-temps. Plus particulièrement, le document couvre les progrès accomplis dans le domaine de la coopération internationale, du développement technique et de la gestion de projet. S'exprimant sur ce rapport, Loyola de Palacio, vice-présidente de la Commission en charge du projet, a déclaré: « Tout est désormais en place pour pouvoir passer à la phase de déploiement et à la phase opérationnelle conformément aux délais convenus, c'est-à-dire à la fin de la décennie » En guise de conclusion générale, la communication affirme que « les avancées réalisées au niveau de la mise au point du système et de ses applications et de la coopération internationale ont été considérables. » Le seul élément de doute restant tient au fait de savoir à quelle hauteur le secteur privé participera aux 2,1 milliards d'euros estimés nécessaires à la phase de déploiement du projet. L'objectif consiste à ce qu'un concessionnaire du système, consistant en un consortium d'entreprises privées, fournisse la majorité de cette somme, et la communication note que les quatre offres de concession soumises répondraient à cet objectif. La Commission affirme toutefois qu'un « engagement irrévocable » du Conseil en faveur du projet contribuerait à réaliser cet objectif. Tournant son attention sur d'autres domaines, la communication conclut que la phase de développement du projet, qui s'étend de 2002 à 2005, progresse comme prévu. Sur le plan technique, les deux premiers satellites expérimentaux de Galileo ont été commandés et devraient être opérationnels d'ici l'été, tandis que le système EGNOS, qui est destiné à stimuler la mise au point de services de navigation par satellite, a été « progressivement mis en ouvre ». Par ailleurs, les contrats des projets de recherche et de développement liés à Galileo ont également été signés à l'issue du premier appel à propositions au titre du sixième programme-cadre (6ème PCRD). La communication évoque dans les détails la dimension internationale du projet et les progrès accomplis jusqu'à présent font l'objet de conclusions positives. Des initiatives sont prévues pour garantir la participation des nouveaux États membres au projet dès le 1er mai, tandis qu'un accord de coopération a été conclu avec la République populaire de Chine. La Commission révèle que les contacts engagés avec d'autres régions importantes du monde s'intensifient et insiste sur le fait que les négociations relatives à un accord de coopération avec les États-Unis, l'une de ses principales priorités, seront bientôt achevées. Des contacts ont également été pris avec des régions du monde comme la Méditerranée, l'Amérique latine et l'Afrique, tous devant être des utilisateurs clés des systèmes EGNOS et Galileo. Enfin, la communication se félicite de la mise sur pied récente de l'entreprise commune Galileo, qui supervisera la phase de développement du projet, ainsi que des progrès significatifs réalisés au cours des discussions avec le Conseil sur la future structure de gestion et sur l'organisme de contrôle. La Commission conclut en appelant le Conseil à traduire sans délai ces discussions en décisions législatives, et demande au Conseil et au Parlement européen de confirmer les orientations qu'ils ont publiées précédemment autorisant l'Agence spatiale européenne (ESA) à élaborer les options techniques qu'elle a déjà adoptées.