Skip to main content
European Commission logo print header

Article Category

Actualités
Contenu archivé le 2023-02-27

Article available in the following languages:

Un projet européen doit déterminer comment l'alimentation et les facteurs génétiques s'associent pour provoquer l'obésité

On estime que l'obésité et les co-morbidités associées représentent un coût direct équivalant à cinq pour cent des budgets européens de la santé, et s'il s'agit principalement d'un simple problème de déséquilibre énergétique, l'obésité n'en est pas moins une pathologie complex...

On estime que l'obésité et les co-morbidités associées représentent un coût direct équivalant à cinq pour cent des budgets européens de la santé, et s'il s'agit principalement d'un simple problème de déséquilibre énergétique, l'obésité n'en est pas moins une pathologie complexe. Alors que les scientifiques s'accordent à dire que la susceptibilité à l'obésité est largement déterminée par des facteurs génétiques, l'épidémie actuelle est clairement influencée par des facteurs liés à des modes de vie nuisibles comme une mauvaise alimentation ou un manque d'exercice. D'après les experts, en fonction de son patrimoine génétique, l'homme est actuellement incapable de réguler efficacement son alimentation. En 2002, le Conseil de ministres de l'UE a lancé un appel urgent en faveur d'une action de lutte contre l'expansion de l'obésité en Europe, notamment chez les enfants. En réponse à cet appel, la Commission a annoncé une initiative consistant à financer le projet intégré DiOGenes (diet, obesity and genes) à hauteur de 14,5 millions d'euros. Le projet réunit trente organisations de quinze pays européens jouissant d'une vaste gamme de compétences. Ensemble, ils s'attacheront à réaliser l'étude la plus complète menée à ce jour sur des questions diététiques et les facteurs génétiques et comportementaux influant sur la prise de poids. DiOGenes s'attachera principalement à étudier le rôle de l'hydrate de carbone et des apports élevés en protéines alimentaires dans la stimulation de la satiété ou de l'impression d'avoir l'estomac plein. Une banque ADN de plus de 13 000 personnes constituera la base des premières études, tandis que d'autres analyses prévoient une étude diététique de longue durée dans huit pays européens. Cette étude portera sur des familles entières composés de membres obèses et de membres de poids normal. Au bout du compte, ces approches innovantes et d'autres doivent permettre au consortium DiOGenes de mettre au point une méthode visant à prédire l'évolution du poids d'une personne en réaction à des éléments diététiques différents, qui donneront lieu à leur tour à des régimes alimentaires personnalisés. Des études sur les technologies du secteur alimentaire feront également partie intégrante du projet. Les chercheurs espèrent être en mesure de mettre au point des produits alimentaires qui ont non seulement la préférence des consommateurs, mais limitent également les quantités absorbées en transmettant de meilleurs signaux de satiété. Enfin, des projets de démonstration montreront en quoi des approches personnalisées de gestion du poids peuvent fonctionner pratiquement pour réduire le risque de prise ou de reprise de poids. Le Dr Jörg Hager, directeur scientifique d'IntegraGen SA, partenaire français de DiOGenes déclare: "L'obésité est un problème de santé de plus en plus préoccupant pour les sociétés occidentales. IntegraGen jouit déjà d'une longue tradition de travaux innovants dans le domaine de la génétique liée à l'obésité puisqu'il a déjà identifié cinq gènes associés à cette pathologie. Nous nous réjouissons d'unir nos compétences dans le cadre de ce projet novateur." Le projet intégré DiOGenes est financé au titre de la priorité Qualité et sûreté alimentaires du sixième programme-cadre (6e PCRD).