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Le programme-cadre "apporte une valeur ajoutée importante", selon les conclusions d'un groupe d’experts

Les programmes-cadres communautaires de recherche jouent un rôle important dans le développement de la base de connaissances de l’Europe et doivent bénéficier d'un financement nettement plus élevé à l’avenir. C’est la conclusion de l'évaluation du programme réalisée par un gro...

Les programmes-cadres communautaires de recherche jouent un rôle important dans le développement de la base de connaissances de l’Europe et doivent bénéficier d'un financement nettement plus élevé à l’avenir. C’est la conclusion de l'évaluation du programme réalisée par un groupe d'experts pour la période 1999-2003. Présidé par Erkki Ormala, vice-président de la politique technologique de Nokia, le groupe d'experts a été invité à évaluer la mise en œuvre et l'efficacité du principal instrument financier communautaire de la recherche et à soumettre des recommandations visant à améliorer le programme et la future politique communautaire de recherche en général. Dans son rapport final publié le 10 février dernier, le groupe inscrit l'évaluation du programme-cadre dans le contexte d’une concurrence mondiale accrue et d'une érosion progressive de la vigueur économique de l'Europe. Comme l'a signalé le Dr Ormala au cours d'une conférence de presse destinée à présenter le rapport, "L'Europe est à la croisée des chemins. Nous devons faire face à une concurrence internationale accrue, ainsi qu'aux difficultés liées à la faiblesse de la croissance et de l'emploi. Si le secteur R&D [recherche et développement] de l'industrie est robuste, son expansion est toutefois plus rapide hors de nos frontières." Pour inverser cette tendance, le groupe estime que l'Europe doit relever quatre grands défis: attirer et récompenser les meilleurs talents, créer un environnement propice à la recherche industrielle et commerciale, mobiliser des ressources en faveur de l'innovation et de la croissance et renforcer la confiance du public dans la science et la technologie. "La proposition de la Commission d'accroître sensiblement le budget européen de la recherche à l'avenir constitue un pas souhaitable dans la bonne direction", estime le groupe. Cependant, pour que cette initiative soit en mesure de renforcer la base de connaissances et la compétitivité de l'Europe, elle doit s'accompagner d'une augmentation des budgets consacrés à la R&D dans les États membres, ajoute le rapport. D'après l'évaluation, si le programme-cadre n'a rencontré qu'un succès modeste pour ce qui est de sa contribution directe à l'innovation et à la création de nouveaux marchés, le groupe d'experts a conclu que cela n'a jamais été son objectif premier. Le programme-cadre vise davantage à renforcer les fondements structurels du système européen de la recherche dans son ensemble. "Compte tenu des restrictions budgétaires imposées au programme […] nous estimons que les avancées obtenues dans le cadre de ce rôle structurel sont très importantes", peut-on lire dans le rapport. S'appuyant sur son analyse, le groupe d'experts recommande un certain nombre d'actions visant à renforcer le programme-cadre. Il est essentiel d'améliorer l'orientation industrielle du programme en l'adaptant mieux à l'industrie et en encourageant la participation d'un plus grand nombre de petites et moyennes entreprises (PME) de haute technologie. Sur le plan opérationnel, le groupe d'experts estime que les efforts destinés à rationaliser et simplifier l'administration du programme doivent être poursuivis activement et que la sélection des instruments devrait être assouplie. "C'est le programme de recherche qui doit dicter le choix de l'instrument, et non l'inverse", a souligné le Dr Ormala. Il convient d'étendre l'ampleur et la portée des actions concernant les ressources humaines et la mobilité, estime le groupe, et les questions relevant de la catégorie Science et société doivent être abordées dans un programme distinct tout en étant intégrées à tous les domaines prioritaires. Enfin, les experts ont soumis plusieurs recommandations concernant la future orientation de la politique communautaire de la recherche. Il faut poursuivre la mise en place d'un Espace européen de la recherche (EER), affirment-ils, tout en renforçant la cohérence entre les politiques scientifiques communautaire et nationales. Le programme-cadre doit également permettre d'accélérer le processus d'intégration des derniers États membres de l'UE. Le groupe se félicite de la mise sur pied d'un Conseil européen de la recherche (CER) doté de ressources suffisantes pour renforcer nettement la base scientifique européenne et enfin, il soutient la création d'un nombre limité de plate-formes technologiques afin d'imposer un leadership européen dans les secteurs technologiques émergents. Après avoir reçu le rapport final, Janez Potocnik, commissaire européen en charge de la science et la recherche, a salué le "travail minutieux" du groupe d'experts. Il a rappelé aux journalistes l'engagement qu'il avait pris lors de son audition au Parlement européen de faire de la simplification du programme sa priorité absolue et a ajouté que la Commission met actuellement en place un conseil consultatif constitué de représentants de PME et chargé de contribuer à identifier des stratégies permettant de renforcer la participation des plus petites entreprises. M. Potocnik s'est dit ravi que les experts aient soutenu l'appel de la Commission en faveur d’un doublement du budget de la recherche et a admis que cette option doit aller de pair avec une hausse des investissements à d'autres niveaux. "Nous devons être clairs sur ce qui est dépensé à chaque niveau de pouvoir", a déclaré le commissaire. "Selon l'objectif de Barcelone, deux tiers des investissements dans la recherche en Europe doivent provenir de l'industrie, contre un tiers de fonds publics. Le programme-cadre communautaire ne représente actuellement que 5 pour cent de ce tiers." "Le doublement du budget européen de la recherche ne répond à la volonté de transférer des fonds de l'échelon national à l'échelon communautaire, il s'agit plutôt de montrer l'exemple de ce qu'il faut faire aux États membres et à l'industrie", a-t-il déclaré. "Si nous ne parvenons pas à rendre l'Europe plus attractive dans le domaine de la recherche, les tendances négatives de l'investissement de l'industrie dans la recherche persisteront. Il est donc crucial de porter aussi son attention sur la situation globale en dehors des programmes-cadres communautaires", a conclu le commissaire.