Figel' appelle à l'élaboration de nouveaux partenariats entre les universités et les Etats
Le Commissaire Ján Figel' a appelé à l'élaboration d'un nouveau type de partenariats entre Etats et universités, et estime que le processus de réforme de Bologne devrait être plus étroitement lié à la stratégie de Lisbonne révisée. Le Commissaire en charge de l'Education, de la Formation, de la Culture et du Multilinguisme s'adressait aux ministres de l'Education de 45 pays européens lors d'une conférence organisée à Bergen, en Norvège, le 19 mai dernier. M. Figel' a déclaré que l'augmentation rapide du nombre d'Etats signataires de la Convention de Bologne indique combien le processus est dynamique. Cependant, à l'heure actuelle, les universités européennes doivent relever des défis plus importants et faire face à une concurrence plus rude que jamais. "Même si la société européenne affiche un niveau d'éducation élevé", a expliqué M. Figel', "seulement 21 pour cent de la population de l'UE en âge de travailler est titulaire d'un diplôme de l'enseignement post-scolaire, soit un taux considérablement inférieur à celui des Etats-Unis (38 pour cent), du Canada (43 pour cent) ou du Japon (36 pour cent)." Le Commissaire a également averti que si l'Europe produit globalement plus de titulaires de licence ou de doctorat dans les sciences et la technologie que ses concurrents, la part de ceux d'entre eux qui se tournent ensuite vers une carrière dans la recherche est largement inférieure à celle des Etats-Unis ou du Japon. "Deux enquêtes récentes sur la recherche ont révélé que le palmarès mondial des 50 premières universités dans ce domaine ne compte qu'une poignée d'universités européennes", a-t-il ajouté. "[...] Pour inverser cette tendance, nous avons besoin de réformes profondes." M. Figel' s'est déclaré ravi des réformes déjà mises en place ou en cours de mise en oeuvre au titre du processus de Bologne, notamment dans les domaines de l'assurance qualité, de l'application d'un cadre relatif aux qualifications européennes, et, avec le Commissaire en charge de la Science et de la Recherche, Janez Potocnik, du relancement du programme de Label européen de Doctorat. Cependant, malgré ces réussites, M. Figel' a insisté: "Les réformes de Bologne sont nécessaires et elles bénéficieront de tout mon soutien au cours des années à venir, mais nous devons regarder au-delà des structures, et traiter les questions sous-jacentes que sont l'attractivité, la gouvernance et le financement." Pour répondre à ces questions, le Commissaire a demandé que soit élaboré "un nouveau genre de partenariat entre les Etats et les universités, composé des éléments suivants: équilibre entre autonomie, responsabilité, auto-gouvernance et conseils de la part des gouvernements; cadre de financement à moyen terme stable, conjugaison "créative" des financements publics et privés; et véritable responsabilité envers la société. M. Figel' a ajouté que les universités doivent veiller à ce que les chances de réussite de tous les diplômés soient équitables, indépendamment de la structure de financement choisie, et a conclu en insistant sur le point suivant: "Des investissements suffisants dans l'enseignement supérieur, et une bonne gestion de celui-ci, constituent des facteurs clés pour l'avenir de chaque région et pays d'Europe ainsi que pour l'avenir de l'Europe dans le monde."