M.Barroso déplore la réduction du budget de Lisbonne, mais pense à l'avenir
Le président de la Commission, José Manuel Barroso, a qualifié de "regrettable" la réduction prévue du budget communautaire proposé pour la période 2007-2013 et signalé que les ambitions contenues dans l'agenda de Lisbonne devraient être revues à la baisse en conséquence. Réagissant à la présentation du programme de la présidence britannique de l'UE par le Premier ministre Tony Blair le 23 juin, M. Barroso a déclaré aux eurodéputés: "Il est regrettable que les coupes les plus sombres des actuels éléments à négocier visent précisément la rubrique qui soutient le plus les politiques relatives à la stratégie de Lisbonne." Le président de la Commission a exprimé sa conviction qu'une telle situation ne se serait pas produite si le groupe appelé le "club du un pour cent" ne s'était pas fait l'apôtre de la réduction des ambitions de l'Europe. Toutefois, étant donné les circonstances, M. Barroso tient à ce qu'un compromis soit trouvé rapidement pour aller de l'avant: "Il est désormais réellement urgent de parvenir à un accord pour éviter la paralysie de l'Union après 2006. Une paralysie qui aurait un effet négatif sur nos politiques et sur les Etats membres, surtout sur les nouveaux membres de l'UE lesquels, en matière de solidarité, attendent et méritent une action concrète et pas seulement de belles paroles." C'est pourquoi M. Barroso pense que ce n'est pas le moment de remettre en question l'équilibre du budget de l'UE, par exemple la part dépensée en recherche par rapport aux subventions agricoles. Mais il est partisan de l'insertion d'une clause de révision dans les prochaines perspectives financières, car "nous ne pouvons pas savoir exactement ce que sera le monde en 2013". De son côté, la Commission prévoit de présenter au cours de l'été un "programme" de réformes communautaires définissant les différentes actions législatives et financières prioritaires qui doivent être adoptées au niveau de l'UE pour soutenir l'agenda de Lisbonne, a révélé M. Barroso. Il a conclu en appelant la présidence britannique à soutenir la Commission en faisant avancer l'agenda actualisé et, notamment, en encourageant une collaboration plus étroite entre l'UE et ses Etats membres.
Pays
Royaume-Uni