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Juncker critique sévèrement l'analyse de Blair relative au déséquilibre budgétaire de l'UE

Présentant le 22 juin son analyse de la réunion controversée du Conseil de la semaine précédente aux députés du Parlement européen, le Luxembourgeois Jean-Claude Juncker, président sortant du Conseil, a rejeté les critiques relatives aux priorités des dépenses communautaires é...

Présentant le 22 juin son analyse de la réunion controversée du Conseil de la semaine précédente aux députés du Parlement européen, le Luxembourgeois Jean-Claude Juncker, président sortant du Conseil, a rejeté les critiques relatives aux priorités des dépenses communautaires émises par Tony Blair, le Premier ministre britannique, qui sera chargé de la Présidence de l'UE à compter du 1er juillet prochain. A la suite de la réunion du Conseil européen du 18 juin, M. Blair a indiqué que l'UE accorde une part bien plus importante de son budget aux subventions agricoles qu'à la recherche et à l'innovation, et s'est interrogé sur le bien-fondé de cette hiérarchisation pour le XXIe siècle. En réponse, M. Juncker a déclaré aux MPE: "Les gens disent tout et n'importe quoi. Il faut comparer ce qui est comparable." Il a affirmé que la recherche étant principalement financée à l'échelle nationale, alors que l'agriculture est entièrement financée par le budget communautaire, une comparaison plus exacte devrait concerner, d'une part, les 524 milliards d'euros qui seront affectés à la recherche aux niveaux national et communautaire sur la période 2007-2013 aux taux actuels, et les 305 milliards d'euros d'investissement dans l'agriculture au niveau communautaire sur la même période. Evaluant les accomplissements du semestre qu'a passé son pays à la tête de l'UE, M. Juncker a souligné le nouvel élan donné à la stratégie de Lisbonne pendant la Présidence luxembourgeoise, le Conseil ayant convenu d'une nouvelle série de directives qui constitueront la base de plans de réforme nationaux. "Ceux qui demandent une modernisation de l'UE tout en donnant l'impression que les autres ignorent les défis qui nous attendent devraient lire leurs propres décisions et les appliquer, au lieu de constamment en exiger de nouvelles", a-t-il ajouté avec insistance. Quant à la question spécifique des perspectives financières, M. Juncker a répété au Parlement européen ce qu'il avait déjà déclaré lors d'un discours prononcé en janvier: '''Nous ferons tout ce qui est en notre pouvoir pour parvenir à un accord, mais nous ne nous faisons pas d'illusions. Les Etats membres ont pris des positions fermes dont il sera difficile de les détourner': j'avais vu juste!" Enfin, il a affirmé qu'il estime que tout compromis futur sur le budget communautaire ne modifierait que marginalement l'ampleur du budget proposé lors du compromis final convenu par la Présidence luxembourgeoise. Dans sa propre allocution devant le Parlement européen le 23 juin, le prochain Président du Conseil européen Tony Blair a maintenu son opinion quant à la nécessité de doter l'UE d'un nouvel agenda politique, mais a rejeté les accusations selon lesquelles il chercherait à promouvoir un modèle purement économique. "[C]ertains ont suggéré que je souhaite abandonner le modèle social de l'Europe. Mais dites-moi: quel type de modèle social affiche 20 millions de chômeurs en Europe, des taux de productivité inférieurs à ceux des Etats-Unis, laisse l'Inde produire plus de diplômés dans les disciplines scientifiques que l'Europe, et, quel que soit l'indice relatif applicable à une économie moderne que l'on consulte - compétences, R&D, brevets, informatique - régresse, au lieu de progresser?" Il a poursuivi: "L'objectif de notre modèle social devrait être d'améliorer notre capacité à nous défendre face à nos concurrents, d'aider nos citoyens à s'adapter à la mondialisation, de les faire accepter les opportunités qu'elle présente et éviter les dangers qu'elle pose. Bien évidemment, nous avons besoin d'une Europe sociale. Mais d'une Europe sociale qui fonctionne." La manière de concrétiser cette vision est déjà évidente, a affirmé M. Blair: "[I]l faut mettre en oeuvre l'agenda de Lisbonne. Dans les domaines de l'emploi, de la participation au marché du travail, des jeunes arrivés en fin de scolarité, de l'apprentissage tout au long de la vie, nos progrès sont loin de correspondre aux objectifs précis que nous avions fixés à Lisbonne. Cet agenda nous a dicté ce qu'il faut faire. Faisons-le." Il a conclu: "L'investissement dans la connaissance, les compétences, les politiques actives applicables au marché du travail, les parcs scientifiques et l'innovation, l'enseignement supérieur, la régénération urbaine, l'aide aux petites entreprises: c'est cela, une politique sociale moderne, par opposition à la réglementation et à la protection de l'emploi qui peuvent certes sauver quelques emplois à court terme, mais aux dépens de nombreux emplois à plus long terme." Pour sa part, le Président de la Commission, José Manuel Barroso, a loué les réussites majeures de la Présidence luxembourgeoise, en particulier le renouvellement de la stratégie de Lisbonne, et s'est déclaré heureux à l'idée que le Royaume-Uni fasse avancer les choses. Cependant, il a terminé son intervention en prévenant qu'une dévalorisation des propositions du Parlement et de la Commission sur les perspectives financières serait à proscrire, avertissant que la croissance, l'emploi, la compétitivité, l'éducation, l'innovation et la recherche en pâtiraient tous.

Pays

Luxembourg, Royaume-Uni

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