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Un rapport fournit une analyse complète des nano-infrastructures

Nanoforum, le réseau thématique financé par l'UE au titre du Cinquième programme-cadre (5e PC), a élaboré un rapport détaillant les infrastructures et les réseaux dédiés aux nanotechnologies européennes. Bien que les prestations et les niveaux de développement varient d'un pay...

Nanoforum, le réseau thématique financé par l'UE au titre du Cinquième programme-cadre (5e PC), a élaboré un rapport détaillant les infrastructures et les réseaux dédiés aux nanotechnologies européennes. Bien que les prestations et les niveaux de développement varient d'un pays à un autre, les auteurs du rapport ont identifié globalement 240 infrastructures dans 28 pays. Parmi elles, 16 sont considérées comme des infrastructures de recherche communautaires majeures. Nanoforum a défini le terme d'infrastructure utilisé dans ce rapport comme désignant "des centres qui permettent aux utilisateurs externes d'accéder aux installations de fabrication ou d'analyse, et fournissent un soutien technique si nécessaire". Les centres bien équipés dédiés à la recherche fondamentale et ouverts à la coopération ont également été inclus dans le rapport. Par ailleurs, le rapport a permis d'identifier quelque 143 réseaux qui apportent un soutien en termes de collaboration et d'échange d'informations entre les membres. En matière de disciplines scientifiques, les auteurs du rapport ont indiqué que les installations offrant une infrastructure de recherche dédiée aux nanomatériaux ainsi qu'à l'électronique et aux systèmes sont les plus nombreuses (87 et 68 centres respectivement), la recherche fondamentale (essentiellement physique et chimie) représentant la principale activité de 35 centres. 38 centres disposent d'installations dédiées à l'analyse et au diagnostic, et 39 aux activités d'ingénierie et de fabrication. En contraste, les installations dédiées aux nanobiotechnologies ne concernent que 26 centres, et seulement sept d'entre eux prennent en charge la recherche dans le domaine de l'énergie. Si la plupart des centres affichent des capacités dans plus d'un secteur, 19 couvrent des secteurs multiples ou l'ensemble des secteurs. Naturellement, le rapport a révélé que les capacités varient d'un pays à un autre. Par exemple, la France est fortement axée sur l'électronique et les nanobiotechnologies, tandis que l'Allemagne dispose d'un large éventail d'infrastructures couvrant tous les domaines. La Grèce est active dans plusieurs secteurs, tandis que les Pays-Bas comptent plusieurs installations et centres de fabrication dédiés à l'électronique et aux nanobiotechnologies. La Pologne est dotée d'une base solide dans les domaines des nanomatériaux, de l'électronique, de la fabrication et de l'analyse. Il en va de même pour le Royaume-Uni. Aucune présence d'infrastructures ou de réseaux dédiés aux nanotechnologies n'est recensée en Croatie, à Chypre, en Islande, au Liechtenstein, à Malte et en Slovaquie. Les auteurs du rapport fournissent des renseignements détaillés sur la politique, le financement et l'infrastructure en place dans les 28 pays. Ils commencent par l'Autriche, qui a lancé plusieurs initiatives pour développer, consolider et promouvoir les domaines technologiques d'avenir, notamment les nanotechnologies. L'initiative NANO est un programme de financement public pluriannuel consacré aux sciences à l'échelle nano et aux nanotechnologies, doté d'un budget public annuel de 15 millions d'euros. Nanoforum a identifié en Autriche trois centres d'infrastructure, ainsi qu'un réseau international et trois réseaux nationaux. Le gouvernement tchèque a tenté de réorganiser le financement consacré à la recherche appliquée. Un exercice de prospective a révélé que les nanotechnologies sont importantes dans les domaines de la médecine et de la santé, des matériaux avancés, et des instruments et de l'équipement, ainsi que des technologies des procédés. Les auteurs du rapport énumèrent dix centres mettant leur infrastructure de recherche sur les nanotechnologies à la disposition d'utilisateurs externes, et quatre réseaux dont le siège se trouve en République tchèque. Des centres de recherche de haute technologie ont été créés ces dernières années à proximité d'universités danoises, comme le Nano-Science Centre, implanté dans les locaux de l'université de Copenhague. L'Irlande, quant à elle, a commencé d'investir dans les nanotechnologies bien avant de nombreux autres pays. Bien que ses investissements de recherche globaux soient inférieurs à la moyenne, l'Irlande excelle dans le domaine des nanotechnologies. Selon le conseil irlandais des sciences, des technologies et de l'innovation, 114 chercheurs à temps plein spécialistes des nanotechnologies et dix groupes internationalement reconnus travaillent actuellement en Irlande. L'Irlande est également largement en avance sur de nombreux autres pays dans le domaine de la commercialisation des nanotechnologies, plus de quatre multinationales développant actuellement des nanoproduits, et la création de 40 autres étant prévue. Un autre acteur clé est l'Allemagne. Depuis la fin des années 1980, le gouvernement finance des activités de recherche sur les nanotechnologies dans le contexte de ses programmes dédiés à la recherche sur les matériaux et aux technologies physiques. Entre 1998 et 2004, le volume de projets financés par plus d'une source en Allemagne a quadruplé, représentant environ 120 millions d'euros. Les auteurs du rapport identifient 57 centres de compétence et 32 réseaux - dont 22 nationaux, et dix internationaux. Les auteurs du rapport concluent que si les capacités varient d'un pays à un autre, "de bons progrès pourraient être réalisés à l'aide d'une meilleure publicité sur les infrastructures existantes et d'un soutien financier complémentaire propice à l'accès".

Pays

Autriche, Tchéquie, Allemagne, Danemark, Irlande