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Rapport des NU sur l'internationalisation de la recherche et du développement

La Conférence des Nations Unies sur le commerce et le développement (CNUCED) a publié le 20 septembre son rapport sur l'investissement dans le monde (WIR). Le WIR 2005 inclut la toute première enquête jamais réalisée par la CNUCED sur la recherche et le développement dans les ...

La Conférence des Nations Unies sur le commerce et le développement (CNUCED) a publié le 20 septembre son rapport sur l'investissement dans le monde (WIR). Le WIR 2005 inclut la toute première enquête jamais réalisée par la CNUCED sur la recherche et le développement dans les sociétés transnationales, et traite de la complexité et de l'internationalisation croissantes des activités de recherche et développement (R&D) menées par les multinationales. Après trois années de déclin, les investissements étrangers directs (IED) au niveau mondial ont légèrement progressé en 2004, peut-on lire dans le rapport. Ce regain résulte de l'accroissement des flux d'IED vers les pays en développement, leur tendance restant à la baisse dans les pays développés. Selon M. Supachai Panitchpakdi, secrétaire-général de la CNUCED, "les pressions intenses exercées sur la compétitivité de nombreux secteurs industriels poussent les entreprises à rechercher de nouvelles façons d'améliorer leur efficacité". Au niveau mondial, les entrées d'IED augmentent de deux pour cent en 2004 par rapport à 2003. Mais le chiffre mondial de 543 milliards d'euros masque des tendances divergentes. Les flux vers les pays en développement ont gonflé de 40 pour cent pour atteindre 187 milliards d'euros - le deuxième niveau record jamais atteint - alors que les pays développés voyaient leurs IED chuter de 14 pour cent, à 318 milliards d'euros. Si les pays stables et riches en capitaux ont longtemps été les fournisseurs d'investissements étrangers directs dans le monde, la part des économies émergentes progresse à un rythme soutenu. Le flux bidirectionnel d'IED a marqué l'émergence d'un nouveau statut pour les pays en développement dans le commerce international; une évolution susceptible d'aboutir d'ici cinq à dix ans, précise le rapport. Au niveau de l'UE, les tendances varient à l'extrême entre l'UE-15 et les nouveaux Etats membres. Dans l'UE-15, les flux d'IED ont dégringolé de 40 pour cent, atteignant leur niveau le plus bas depuis 1998. Dans certains pays, tels que le Danemark, l'Allemagne et les Pays-Bas, ces chutes brutales sont dues en partie aux remboursements de prêts intra-entreprises et aux rapatriements de capitaux par des sociétés-mères. Après avoir enregistré de très nettes progressions ces dernières années, la France, l'Irlande et l'Espagne ont elles aussi vu leurs flux d'IED plonger en 2004. A l'inverse, les IED dans l'ensemble des nouveaux Etats membres ont grimpé à 17 milliards d'euros, soit une progression de près de 70 pour cent par rapport à 2003, la République tchèque, la Hongrie et la Pologne se taillant la part du lion. Les principaux investisseurs dans ces pays étaient des entreprises basées dans les pays de l'UE-15, dont l'Autriche, la France, l'Allemagne et les Pays-Bas. Les IED dans l'ensemble de l'Union européenne - y compris, donc, les nouveaux Etats membres - ont chuté de 38 pour cent (à 180 milliards d'euros) l'année dernière. En 2004, environ 36 pour cent de l'ensemble des IED ont bénéficié aux pays en développement. Sept des dix économies ayant enregistré les taux de progression d'IED les plus importants sont des économies en développement ou de transition, tandis que les dix mouvements de reflux les plus marqués ont touché les pays développés. Les dix économies ayant bénéficié des accroissements d'IED les plus sensibles sont: les Etats-Unis, le Royaume-Uni, l'Australie, Hong Kong, le Brésil, la Chine, Singapour, Mexico, la Corée du sud et la Russie. Les Etats-Unis restent le principal récipiendaire d'IED, suivi par le Royaume-Uni et la Chine. "Le haut niveau d'IED dans les pays en développement peut être maintenu", a déclaré Anne Miroux, chef de l'équipe qui a rédigé le rapport CNUCED. "Les sociétés transnationales (STN) veulent améliorer leur compétitivité en s'imposant sur les marchés en plein essor des économies émergentes et en cherchant de nouvelles façons de réduire les coûts", a-t-elle déclaré. "Cela affecte même la localisation d'activités à fort potentiel de connaissances, telles que la recherche et le développement. L'augmentation des prix de nombreuses matières premières a également stimulé les IED dans les pays en développement riches en ressources naturelles - une autre tendance susceptible de se poursuivre", a-t-elle poursuivi. Parmi les régions en développement, la plus forte progression d'IED a été enregistrée en Asie et en Océanie (46 pour cent), suivies de l'Amérique latine et des Caraïbes (44 pour cent), la situation en Afrique se caractérisant par un statu quo. Les flux d'IED vers les pays les moins développés ont atteint neuf milliards d'euros, le niveau le plus élevé jamais atteint pour ces pays. Leur part reste néanmoins relativement limitée, à savoir moins de deux pour cent du total mondial. Les flux d'IED des pays développés vers les Etats-Unis ont grimpé de 62 pour cent (à 80 milliards d'euros), et les flux vers le Royaume-Uni ont plus que triplé (à 65 milliards d'euros), en partie en raison de la multiplication des fusions et acquisitions à grande échelle dans ces pays. Le rapport insiste sur le fait que cet investissement bidirectionnel ouvrira la voie à des alliances stratégiques entre sociétés dans les pays développés et en développement qui seront différentes en nature et en portée de celles du passé.