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Les eurodéputés écologistes prônent une réévaluation des priorités de l'UE dans le domaine de la recherche énergétique

Une poignée de députés du groupe Les Verts/ALE au Parlement européen appellent à reconsidérer les priorités énergétiques de l'UE au titre du Septième programme-cadre (7e PC), arguant que les fonds relativement limités alloués à la recherche devraient être hiérarchisés selon de...

Une poignée de députés du groupe Les Verts/ALE au Parlement européen appellent à reconsidérer les priorités énergétiques de l'UE au titre du Septième programme-cadre (7e PC), arguant que les fonds relativement limités alloués à la recherche devraient être hiérarchisés selon des critères scientifiques objectifs. L'urgence de la situation énergétique et climatique actuelle implique d'accorder la priorité aux technologies aptes à fournir de nouvelles options énergétiques à court terme, soutiennent-ils. Ils s'interrogent également sur "l'éclatement artificiel" entre le programme-cadre de recherche et le programme de recherche nucléaire Euratom. "L'enveloppe plutôt chiche que l'UE accorde au secteur de l'énergie doit cibler soigneusement les technologies susceptibles de servir les objectifs sectoriels clés, à savoir: l'abaissement rapide des émissions de CO2; la réduction de la dépendance vis-à-vis des combustibles fossiles importés et onéreux; et la création d'emplois avant 2020", déclarent les quatre eurodéputés dans une prise de position commune. Les propositions du 7e PC "vont dans la mauvaise direction dans certains domaines clés", poursuivent-ils, en attribuant par exemple un financement prioritaire à la recherche sur la capture et le stockage du carbone, qui "devrait être financée sur les coquets bénéfices des industries charbonnière et gazière". Les auteurs fustigent tout particulièrement le projet de réacteur thermonucléaire expérimental international (ITER), en termes d'objectifs ainsi que de gouvernance. "Il est totalement irrationnel que la fusion nucléaire, une technologie qui ne sera viable commercialement que d'ici quarante ans dans le meilleur des cas, se voit attribuer un budget trois fois supérieur à celui de l'ensemble des programmes portant sur les énergies renouvelables et l'écoénergie", déclarent-ils. Et d'ajouter: "Nous avons du mal à comprendre comment des milliards d'euros peuvent être alloués au projet ITER avant même que les institutions de l'UE aient tranché sur les prochaines Perspectives Financières." Dans un rapport intitulé "A criteria based approach to the Seventh EU Research Framework Programme for energy and nuclear" (Approche critériée du Septième programme-cadre de l'UE pour l'énergie et le nucléaire), les Verts/ALE proposent que l'allocation des fonds en faveur de la recherche se fasse plutôt sur la base de critères scientifiques tels que la capacité des technologies en question à entraîner une décroissance rapide des émissions de CO2, à réduire la dépendance pétrolière de l'UE et les niveaux d'énergie importée, et à contribuer aux objectifs de compétitivité et de création d'emplois de l'UE. En pareille hypothèse, déclarent les auteurs, le 7e PC accorderait une priorité absolue aux mesures écoénergétiques dans des domaines tels que l'électroménager, l'équipement de bureau, l'électronique grand public et le bâtiment. '"Les énergies renouvelables devraient constituer le deuxième grand axe prioritaire. [...] L'éolien, l'hydraulique, la biomasse, le marin, le solaire, le géothermique n'ont que peu ou pas de limites physiques et ne présentent aucun risque significatif supplémentaire pour la planète et ses habitants. L'UE s'est elle-même fixée des objectifs ambitieux pour favoriser l'essor des énergies renouvelables - les satisfaire suppose d'investir davantage dans la recherche et le développement." Les auteurs notent enfin qu'il se pourrait bien que le Conseil, à l'occasion du débat sur les Perspectives Financières, réduise le budget de recherche envisagé et que la Commission devra donc revoir ses priorités de recherche. "Nous proposons que ces changements ne soient pas dictés par des intérêts matériels nationaux [...] ni par les travers technologiques actuels, mais s'appuient sur des critères scientifiques", concluent-ils.