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Développement des nanotechnologies et recherche sécuritaire doivent aller de pair

Un rapport vient de mettre en garde contre le déséquilibre existant entre les investissements substantiels consentis par de nombreux pays dans le secteur des nanotechnologies et les montants disproportionnellement petits consacrés à la recherche sur les risques sécuritaires po...

Un rapport vient de mettre en garde contre le déséquilibre existant entre les investissements substantiels consentis par de nombreux pays dans le secteur des nanotechnologies et les montants disproportionnellement petits consacrés à la recherche sur les risques sécuritaires potentiels liés à ces technologies. Le rapport relaie les conclusions d'un atelier conjoint Royal Society du Royaume-Uni/Conseil scientifique du Japon sur les impacts potentiels des nanotechnologies pour la santé, l'environnement et la société. Les participants à l'atelier ont identifié, en matière d'impact des nanomatériaux sur la santé et l'environnement, des lacunes de connaissances qu'il importe de combler de toute urgence et discuté de l'importance de l'engagement des parties prenantes et des pouvoirs publics. Selon les auteurs du rapport, les gouvernements doivent financer massivement et de toute urgence le lancement des nécessaires travaux de recherche sur les impacts négatifs des nanomatériaux sur la santé et l'environnement. Le professeur Mark Welland, directeur du Centre des Nanosciences à l'université de Cambridge, a participé à l'atelier et explique: "Bien des recherches doivent encore être menées avant de pouvoir déterminer si les nanoparticules ont la faculté de pénétrer la peau et de voyager dans le corps, notamment dans le sang et vers le cerveau". Etant donné le nombre actuellement très limité de nanomatériaux produits en masse, le professeur Welland souligne également que les personnes les plus exposées au risque sont celles qui travaillent avec ces matériaux dans l'industrie, les universités et les instituts de recherche. Les participants à l'atelier reconnaissent la nécessité de renforcer la coopération et la collaboration internationales afin de définir les priorités et de lancer des recherches sur l'exposition aux nanomatériaux et sur leur toxicité. Ils estiment ainsi que les scientifiques travaillant sur la caractérisation des nanomatériaux devraient collaborer avec les scientifiques dont les travaux de recherche portent sur la toxicité des nanoparticules et des nanotubes. Un cadre standardisé pour l'évaluation de la sécurité des nanomatériaux est en outre requis, y compris des échantillons type de référence et des protocoles de toxicologie. Les participants estiment également que si une telle coopération voit le jour, une organisation internationale devrait en assurer la continuité. D'autres aspects critiques pour la progression de la recherche dans ce domaine ont encore été identifiés, tels que le partage de l'information sur les méthodologies utilisées pour les tests de sécurité des nanomatériaux par l'industrie et la fourniture d'échantillons pour la recherche universitaire. L'industrie devrait collaborer avec les universités et les autres parties prenantes en vue d'apporter une réponse aux interrogations en termes d'impact sur la santé et l'environnement, peut-on lire dans le rapport. "Lors de la réunion, certains se sont inquiétés de ce que le développement de médicaments ou de cosmétiques contenant des nanoparticules ne s'accompagne pas toujours de la publication ouverte des méthodes utilisées pour tester leur sécurité ni des résultats de ces tests. A l'avenir, une collaboration active entre chercheurs industriels pertinents et universités doit être encouragée afin de développer des méthodes de test cohérentes et agréées", a déclaré le professeur Welland. De l'avis des participants, l'industrie a un besoin urgent de lignes directrices et de délais en termes d'évolution réglementaire afin de disposer de suffisamment de temps pour répondre aux évolutions de la législation. Etant donné, par ailleurs, l'absence quasi totale de données relatives aux impacts négatifs potentiels des nanomatériaux sur l'environnement, des travaux de recherche sur l'écotoxicologie doivent être lancés de toute urgence. Concernant l'engagement du secteur public, les auteurs du rapport estiment qu'un cadre réglementaire robuste et publiquement acceptable pour les nanotechnologies sera plus facile à mettre en place si les parties prenantes s'engagent de façon active et pertinente et si les résultats sont intégrés au processus décisionnel. Ces préoccupations sont généralisées au niveau de l'UE. Dans son plan d'action en faveur des nanosciences et des nanotechnologies en Europe (2005-2009), adopté en juin dernier, la Commission européenne précise que les préoccupations concernant l'impact potentiel de ces nouvelles technologies sur la santé et l'environnement ne doivent pas être ignorées et souligne l'importance de la recherche sur les effets secondaires potentiels. La Commission contribuera à cet effort en finançant des examens éthiques, des études de soutien et des activités de prospective. Par ailleurs, la Commission a également lancé une consultation publique sur les méthodes d'évaluation des risques pour les nanotechnologies, qui se déroulera jusqu'au 16 décembre. Les conclusions de l'atelier font écho à celles du précédent rapport de la Royal Society Royal Academy of Engineering intitulé "Nanosciences et nanotechnologies: opportunités et incertitudes", publié en 2004.

Pays

Royaume-Uni