A mi-parcours, le projet ERA ENV dépasse déjà toutes les attentes
Selon son coordinateur, le projet ERA ENV, financé par l'UE et destiné à encourager les entreprises des nouveaux Etats membres et des pays candidats à participer à la priorité "Changement planétaire et écosystèmes" du Sixième programme-cadre (6e PC), a déjà dépassé toutes les attentes alors qu'il ne se trouve encore qu'à mi-parcours. Lancé en avril 2004, ERA ENV (Integration of associated candidate countries and new EU Member States in the European Research Area by environmental approaches - Intégration des pays candidats associés et des nouveaux Etats membres à l'Espace européen de la Recherche par le biais d'approches environnementales) est un projet d'une durée de 18 mois. Il est financé au titre de la priorité thématique du 6e PC qu'il vise à promouvoir auprès des organismes de recherche et des petites entreprises en Roumanie, Turquie, Bulgarie, Hongrie et République Slovaque. Après seulement neuf mois d'activité, le projet compte déjà à son actif l'envoi de plus de 10.000 mailings à son audience-cible, dix présentations effectuées lors de manifestations internationales, la formation de plus de 400 participants au 6e PC, la validation d'environ 400 profils de projet dans une nouvelle base de données, et une contribution =directe à la soumission de 15 propositions en réponse au quatrième appel à propositions sur la priorité "Changement planétaire et écosystèmes". "A part le nombre de propositions soumises, ces résultats sont tous meilleurs que prévus", a déclaré à CORDIS Nouvelles le coordinateur roumain du projet, Madalin Ionita de chez FIMAN Development Services. Elle a expliqué que la raison pour laquelle ce nombre de propositions soumises est inférieur aux prévisions est simplement que la priorité "Changement planétaire et écosystèmes" n'a fait l'objet que d'un seul appel à propositions depuis le lancement du projet, alors que les partenaires en attendaient au moins deux. "Notre objectif est de soumettre 20 propositions; pour y arriver, nous nous orientons actuellement vers d'autres appels à vocation environnementale lancés au titre du 6e PC, par exemple le soutien aux politiques, les actions Marie Curie, etc. Au final, nous remettrons effectivement 20 propositions". Interrogé pour savoir si le consortium considérerait également le taux d'acceptation de propositions soumises comme une mesure du succès de l'initiative, M. Ionita a répondu: "Nous ne pouvons garantir que les propositions finales seront acceptées - c'est à la Commission de décider de leur sélection ou non - pour nous, le succès est d'avoir remis les propositions." A l'instar d'initiatives similaires, ERA ENV a dû faire face à de nombreux défis dans les nouveaux Etats membres et pays candidats. "En Roumanie, par exemple, nous sommes confrontés à un manque d'information, de sensibilisation et d'expérience pour ce qui est des programmes-cadres et de leurs procédures," a expliqué M. Ionita. "Donc, nous avons dû créer des instruments de sensibilisation et proposer des formations aux petites entreprises et organismes de recherche." Pour ce faire, le consortium a bénéficié de la longue expérience de ses partenaires allemands et autrichiens en matière de soutien à la participation aux programmes de recherche UE. Pour M. Ionita, il existe chez les petites entreprises des nouveaux Etats membres et des pays candidats une réelle volonté de participer aux activités de l'UE. "Mais si elles n'ont aucun lien avec le monde extérieur et ne comprennent pas les modes de fonctionnement de Bruxelles, aucune coopération ne verra le jour." C'est pourquoi il est essentiel que les initiatives telles que ERA ENV s'ouvrent à ces organisations et établissent de tels liens, a-t-il ajouté. Etant donné que le défi d'une participation aux programmes-cadres UE peut être particulièrement dur à relever pour les petites entreprises des pays d'Europe Centrale et Orientale, CORDIS Nouvelles a demandé à M. Ionita ce que la Commission pourrait envisager, dans le cadre de son processus de simplification actuellement en cours, pour leur simplifier la participation. "En premier lieu, je sais que la Commission a besoin, pour la sélection des propositions, d'éléments d'appréciation pertinents, mais la vocation des PME [petites et moyennes entreprises] est de faire du bénéfice, non de remplir des formulaires. L'on pourrait envisager de simplifier cette étape tout en obtenant malgré tout l'information requise", a-t-il déclaré. Enfin, M. Ionita a dénoncé les délais beaucoup trop longs entre la remise d'une proposition et l'octroi de l'autorisation définitive de lancer un projet, "notamment dans des domaines tels que les technologies de l'information", a-t-il conclu.
Pays
Autriche, Bulgarie, Allemagne, Hongrie, Roumanie, Slovaquie, Turquie