Fabrication d'os à partir du sang
Une équipe internationale dirigée par des scientifiques de l'université de York a lancé un projet de recherche financé par l'UE et destiné à fabriquer des formes osseuses à partir de produits sanguins. L'équipe, constituée de chercheurs danois, allemands, portugais et britanniques, étudie les cellules souches du sang ombilical que le corps humain utilise pour réparer les déficits osseux et les fractures. Quelque deux millions d'unités de sang ombilical sont stockées en Europe et utilisées actuellement pour les transfusions et le traitement de la leucémie. Le projet vise à trouver de nouvelles utilisations pour ce sang. Le Dr Paul Genever, coordinateur du projet, nous dresse l'état des lieux: "Les cellules souches mésenchymateuses du sang ombilical semblent similaires aux cellules souches de la moelle osseuse mais sont difficiles à localiser. Nous essayons de les isoler et de les multiplier de façon à avoir suffisamment de cellules utilisables à des fins thérapeutiques. Nous voulons également les comparer avec les cellules souches de la moelle osseuse et embryonnaires et étudier la possibilité de les convertir en structures osseuses comme remplacements osseux tridimensionnels." Si les travaux de recherche parviennent à générer des structures osseuses viables à partir de cellules souches du sang ombilical, les thérapies basées sur les cellules pourraient dès lors devenir une réalité et rendre, par exemple, les remplacements de la hanche plus durables. Le projet bénéficiera de la contribution des universitaires des départements de philosophie et de sociologie de l'université qui évalueront l'impact économique, éthique et sociologique des travaux. Le département de sociologie cherchera à relier tout nouveau développement à des initiatives et investissements commerciaux et à en analyser les limites éventuelles. Le département de philosophie apportera également sa pierre à l'édifice en étudiant le débat en cours sur l'utilisation des cellules souches, et notamment, le poids des avantages résultant de la recherche par rapport aux préoccupations éthiques. "La participation de collègues des départements de sociologie et de philosophie dans un tel projet nous permet d'étudier une biologie mieux intégrée du point de vue éthique et social," affirme le Dr Genever.
Pays
Allemagne, Danemark, Portugal, Royaume-Uni