Les ministres réclament une plus grande ouverture de l'EFSA dans l'évaluation des OGM
Lors du Conseil "Environnement", les ministres ont invité l'Autorité européenne de sécurité des aliments (EFSA) à renforcer la transparence des évaluations scientifiques des organismes génétiquement modifiés (OGM). En réponse, le commissaire européen en charge de l'environnement, Stavros Dimas, a déclaré que l'EFSA était consciente de ces critiques, et a suggéré la possibilité d'apporter à l'avenir des changements à la procédure d'autorisation. La majorité des délégations présentes lors de la réunion du Conseil ont demandé que l'évaluation des risques soit modifiée, certains requérant que la procédure comporte des démarches supplémentaires. Les ministres estiment également que les consommateurs doivent disposer d'informations plus complètes et plus appropriées. Selon des informations de presse, la ministre espagnole de l'environnement, Cristina Narbona Ruiz, a déclaré: "Notre capacité d'évaluation des OGM comporte de nombreux défauts." Alors que certains pays requièrent une recherche scientifique sur les conséquences possibles à long terme des produits GM, d'autres demandent une vérification plus indépendante des travaux de recherche réalisés par l'industrie. Face aux critiques de plusieurs Etats membres concernant la procédure d'autorisation, Elliot Morley, le représentant britannique et ministre du changement climatique et de l'environnement, a affirmé que la procédure actuelle était réellement satisfaisante. Toutefois, il a reconnu que l'EFSA devrait faire preuve de plus d'ouverture et rendre ses arguments plus clairs et plus solides. M. Dimas a souligné que l'EFSA est une organisation récente qui, comme toute organisation importante, "est toujours à la recherche de ses marques". L'agence révise actuellement ses méthodes en vue de garantir la meilleure qualité possible des évaluations des risques, a-t-il ajouté, tout en formulant l'espoir qu'une confiance accrue dans le processus d'évaluation rendrait les décisions futures sur l'autorisation des OGM moins contentieuses.