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Adoption de nouvelles alternatives aux expérimentations animales

Six nouvelles méthodes d'expérimentation alternatives n'utilisant pas les animaux pour certains médicaments et produits chimiques ont été développées par le Centre européen pour la validation de méthodes alternatives (CEVMA) de l'UE et validées par son comité consultatif scien...

Six nouvelles méthodes d'expérimentation alternatives n'utilisant pas les animaux pour certains médicaments et produits chimiques ont été développées par le Centre européen pour la validation de méthodes alternatives (CEVMA) de l'UE et validées par son comité consultatif scientifique. Au lieu d'utiliser des animaux, les nouveaux tests sont basés sur des cultures cellulaires qui permettent d'établir la toxicité des médicaments contre le cancer et d'identifier les médicaments contaminés. Dans un entretien avec CORDIS Nouvelles, Thomas Hartung, directeur du CEVMA, a déclaré que les nouvelles méthodes permettront d'épargner chaque année les 200.000 lapins utilisés précédemment pour tester les substances. Plus précises que les tests sur les animaux, les nouvelles méthodes rendront également les produits concernés plus sûrs. M. Hartung a également expliqué combien il était satisfait de la validation des nouvelles méthodes: "En un seul jour seulement, le nombre de méthodes validées a augmenté de 40 pour cent." Le CEVMA dispose maintenant de 23 méthodes alternatives validées, contre 17 auparavant. Les changements de la législation communautaire ont contraint le CEVMA à intensifier ses efforts, a précisé M. Hartung, et le centre compte valider encore quatre ou cinq méthodes en 2006. L'un des tests est conçu pour faciliter le dosage des médicaments hautement toxiques utilisés en chimiothérapie. Bien que les lapins ne soient plus nécessaires pour tester ces médicaments qui peuvent sauver la vie des patients atteints d'un cancer, la méthode exige tout de même l'utilisation de souris. La nouvelle technique de test implique l'utilisation de cellules de sang ombilical humain et la culture de moelle osseuse de souris. Les souris sont anesthésiées avant la procédure, mais elles n'y survivent pas, a expliqué M. Hartung. La nouvelle méthode d'expérimentation réduit le risque de surdose fatale dans la première cohorte de patients qui recevra le médicament. Ce risque ne peut être identifié par les stratégies actuelles de tests précliniques. Les cinq autres tests faciliteront la détection de bactéries dans les médicaments. Le système immunitaire protège contre les bactéries, mais ne fait pas la distinction entre les bactéries vivantes et les bactéries mortes. Un médicament peut être stérilisé, mais contenir encore des traces de bactéries mortes. La détection de ces dernières par le système immunitaire peut provoquer de la fièvre, de la douleur et un traumatisme. La nouvelle méthode utilise des cellules immunitaires humaines cultivées en laboratoire et capables de détecter les bactéries exactement comme le fait le système immunitaire. Ces nouveaux tests sont également plus efficaces que les précédents tests sur les animaux. La recherche effectuée au CEVMA est financée au titre des programmes-cadres de recherche de l'UE, le programme actuel étant le Sixième programme-cadre (6e PC). Elle est soutenue par les Etats membres de l'UE, l'industrie et les organisations de protection des animaux. Le centre fait partie du Centre commun de recherche de l'UE (CCR). L'annonce du CEVMA a été saluée par l'Eurogroupe pour le bien-être animal: "Nous nous félicitons des progrès réalisés au titre du Sixième programme-cadre, et cela est de bon augure pour le Septième programme-cadre", a déclaré son responsable de la communication, Mark Redgrove. La validation de ces méthodes alternatives survient au moment où la valeur de l'expérimentation des médicaments sur les animaux suscite de nouvelles questions, suite à l'annonce d'un test de médicaments ayant conduit à plusieurs défaillances d'organes chez six patients au Royaume-Uni en mars. "L'expérimentation animale nous renseigne sur les animaux, par sur l'homme. Les résultats des études animales ne peuvent jamais garantir la sûreté ou l'efficacité de médicaments ou d'autres produits destinés à l'homme, à cause des différences biologiques, anatomiques et biochimiques fondamentales qui existent entre les espèces. L'on ne compte plus les exemples de médicaments testés sur des animaux, déclarés sûrs et qui ont provoqué de graves effets secondaires, voire le décès de patients humains", a déclaré Alistair Currie, de la BUAV (British Union for the Abolition of Vivisection - Union britannique pour l'abolition de la vivisection). Toutefois, on ignore si les participants à ce test au Royaume-Uni ont été affectés par des effets secondaires inattendus, ou s'il y a eu un problème de fabrication des médicaments, de contamination ou une erreur de dosage. La MHRA (Medicines and Healthcare Products Regulatory Agency - Agence britannique de réglementation des médicaments et des produits de santé) effectue actuellement une enquête sur l'origine du problème.

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