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Contenu archivé le 2024-04-17

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Un nouveau programme dédié aux infrastructures de recherche permettra de dynamiser la coopération, déclare une ministre flamande

La Flandre, région de Belgique, s'apprête à lancer un nouveau programme de financement des infrastructures de recherche intitulé "Hercules Financing". Selon Fientje Moerman, ministre flamande de l'économie, des entreprises, des sciences, de l'innovation et du commerce extérieu...

La Flandre, région de Belgique, s'apprête à lancer un nouveau programme de financement des infrastructures de recherche intitulé "Hercules Financing". Selon Fientje Moerman, ministre flamande de l'économie, des entreprises, des sciences, de l'innovation et du commerce extérieur, l'initiative contribuera à attirer les chercheurs étrangers en Flandre et à faciliter la coopération transfrontalière. "En nous efforçant de mettre en place des infrastructures de recherche de grande qualité, notre objectif consiste à faire de la Flandre un pôle d'attraction des scientifiques talentueux, pour en quelque sorte inverser le phénomène de la fuite des cerveaux", a déclaré Mme Moerman lors d'un entretien accordé à CORDIS Nouvelles. Cette ouverture de l'infrastructure aux chercheurs d'autres pays, saluée par la Commission européenne, est propice au développement de cette pratique au titre du Sixième programme-cadre (6e PC), et devrait se poursuivre au titre du 7e PC. "Les actions nationales actuellement menées en matière d'infrastructures de recherche jouent un rôle clé pour l'avenir de la recherche européenne", a affirmé Hervé Péro, chef d'unité en charge des infrastructures de recherche à la Commission européenne. "Cependant, si nous réunissons nos ressources au niveau européen, si nous partageons les risques et les coûts, et si nous parvenons à offrir les meilleures installations à nos chercheurs, où qu'ils se trouvent, nous obtiendrons de meilleurs résultats." Le programme Hercules Financing permettra de financer les infrastructures de recherche de taille moyenne et grande au sein des universités et établissements d'enseignement supérieur flamands. Le ministère prévoit de doter le dispositif d'un budget annuel de 25 millions d'euros, et envisage de recourir à la location opérationnelle et aux partenariats public-privé pour attirer des fonds supplémentaires. Le mécanisme de financement aura trois objectifs: promouvoir la coopération entre les universités, les établissements d'enseignement supérieur, les centres de recherche publics et l'industrie de Flandre; garantir la disponibilité des infrastructures de recherche alors qu'elles seront en phase déficitaire; et soutenir les projets d'infrastructure. Les propositions de projets relatifs à des infrastructures de taille moyenne seront évaluées par les conseils de recherche des universités, alors que les demandes de financement de projets de plus grande envergure seront étudiées par une commission spéciale composée de représentants d'universités, d'établissements d'enseignement supérieur, d'instituts de recherche et de l'industrie. Une autre commission sera chargée d'évaluer les plans d'entreprise présentés dans le cadre des propositions et de donner des conseils sur l'optimisation du financement. Cette commission pourra, le cas échéant, inclure des experts non flamands, a précisé Mme Moerman. "La qualité et le savoir-faire des chercheurs composant l'équipe de recherche à l'origine de la proposition et leur réputation internationale seront également pris en compte", a-t-elle ajouté. Mme Moerman n'a pas souhaité préciser de quel type d'infrastructures la Flandre est susceptible d'avoir besoin, préférant souligner l'approche ascendante du programme Hercules. Celui-ci sera ouvert à toutes les disciplines universitaires, des sciences physiques aux sciences sociales et humaines, a expliqué la ministre. "Par conséquent, le terme 'infrastructure' doit être interprété au sens large pour désigner non seulement l'infrastructure scientifique conventionnelle, mais aussi, éventuellement, les collections, les habitats naturels, les corpus et les bases de données", a-t-elle ajouté. La ministre a cependant décrit brièvement quelques-unes des qualités de la Flandre: "Des analyses bibliométriques indiquent que les universités et institutions scientifiques flamandes se classent parmi les premiers établissements de leur genre en Europe, tant en termes de nombre de publications que de réputation internationale. En matière de brevets, la production flamande fait également partie des plus élevées parmi toutes les régions, même si la grande majorité de ces brevets sont générés par un nombre limité de multinationales." La Flandre a investi 2,24 pour cent de son PIB dans la recherche en 2002, et 2,14 pour cent en 2003. La ministre estime que les dépenses allouées par le gouvernement à la science et à l'innovation "illustrent l'importance majeure qu'attache le gouvernement flamand à l'innovation en tant que moteur de la création d'emplois". Au niveau européen, la Commission finance des initiatives d'intégration visant non seulement à coordonner les efforts, mais également à développer des "actions de recherche conjointes afin d'améliorer les capacités et les performances des installations et des services de recherche communs à la disposition des utilisateurs externes", a commenté M. Pero. Plus de 50 pour cent du financement accordé au titre du Sixième programme-cadre (6e PC) - soit environ 90 millions d'euros - ont été consacrés à ce type d'actions, a-t-il précisé. Depuis deux ans, la Commission soutient dans le cadre d'un programme pilote plusieurs études de conception et projets de construction dédiés aux infrastructures qui revêtent un intérêt paneuropéen. En outre, elle travaille actuellement sur une réelle politique dédiée aux infrastructures de recherche en Europe, en association avec le Forum stratégique européen pour les infrastructures de recherche (ESFRI). Ces deux entités comptent ainsi élaborer la première feuille de route consacrée aux nouvelles infrastructures. La Commission compte aller encore plus loin au titre du 7e PC, introduisant "un nouvel élément stratégique" sous la forme d'un soutien accordé à la construction de nouvelles infrastructures de recherche, qui s'appuiera sur les travaux de l'ESFRI. Le budget augmentera de 60 pour cent par rapport au 6e PC. La proposition originale portant sur le 7e PC prévoyait un soutien communautaire à deux stades du processus dédié à la nouvelle infrastructure, à savoir durant les phases de préparation et de mise en oeuvre. Etant donné que le budget dont bénéficiera l'infrastructure représentera probablement 50 pour cent du montant proposé au départ, le financement assuré par la Commission sera désormais consacré essentiellement à la phase préparatoire. Quant au soutien accordé à la phase de mise en oeuvre, il est susceptible d'être indirect, et de reposer par exemple sur le mécanisme de financement du partage des risques. Dans quelques cas très rares, un soutien direct sera assuré au moyen de bourses. Comme l'a souligné la ministre Moerman, l'infrastructure de recherche peut développer les capacités d'une région à mener des travaux de recherche et avoir un impact socioéconomique important. "En effet, la recherche innovante menée dans ces installations génère de nouvelles applications pertinentes dans le contexte des besoins industriels et sociaux, susceptibles d'engendrer une nouvelle activité économique, de la valeur ajoutée et des créations d'emplois", a-t-elle déclaré à CORDIS Nouvelles.

Pays

Belgique