Les chercheurs mettent en lumière la balance vie/mort des cellules nerveuses
Des chercheurs européens ont découvert la raison pour laquelle l'un des récepteurs de nos cellules nerveuses provoque parfois la survie de la cellule et parfois sa mort. L'étude, partiellement financée par l'UE dans le cadre du sixième programme-cadre (6e PC), a été publiée dans la dernière édition du magazine Neuron. Le récepteur en question est nommé N-méthyle-D-aspartate (NMDA), et, en raison de son action sur la survie des cellules, il joue un rôle clé dans les processus d'apprentissage et de mémorisation. Cependant, il peut également provoquer la mort de la cellule, et l'activation du récepteur NMDA est la cause principale de la mort neuronale associée aux traumatismes crâniens et aux attaques. Les récepteurs NMDA ont également été impliqués dans les troubles neurodégénératifs tels que les maladies de Huntington et d'Alzheimer. Les chercheurs se sont attelés pendant de nombreuses années à découvrir les raisons se cachant derrière le comportement manifestement contradictoire du NMDA. Les chercheurs ont eu recours à la technologie GeneChip pour l'analyse de milliers de gènes, et ont identifié deux groupes de gènes ne se chevauchant pas, activés par le récepteur NMDA. L'un d'eux conduit à la mort de la cellule et l'autre à sa survie. L'emplacement du récepteur NMDA dans la cellule est le facteur clé à la base du déclenchement de l'un ou l'autre ensemble de gènes. Les récepteurs NMDA sur les synapses («jonctions» des cellules nerveuses où sont transmis les signaux nerveux d'une cellule à une autre) entraînent la production des signaux de prosurvie. Pendant ce temps, les récepteurs NMDA situés sur d'autres parties de la surface cellulaire actionnent des gènes provoquant la mort du neurone. La découverte des chercheurs ouvre la voie à de nouvelles thérapies concernant le traitement de maladies dégénératives du système nerveux telles que les maladies d'Alzheimer et de Parkinson.