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Contenu archivé le 2023-03-02

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Prolonger la vie des objets en papier en Europe

Malgré un intérêt substantiel pour la préservation des ouvrages ayant une valeur archéologique, historique ou artistique exceptionnelle, l'on ne peut qu'admettre que, sous l'effet de l'oxydation, tous les objets façonnés à base de papier n'ont qu'une existence limitée et ne so...

Malgré un intérêt substantiel pour la préservation des ouvrages ayant une valeur archéologique, historique ou artistique exceptionnelle, l'on ne peut qu'admettre que, sous l'effet de l'oxydation, tous les objets façonnés à base de papier n'ont qu'une existence limitée et ne sont pas éternels. Les membres du projet Parpertech, financé par l'UE, se sont attelés à la mission délicate de concevoir des techniques permettant de prolonger la durée de vie de ces précieuses oeuvres. Ils ont ainsi mis au point trois innovations qui pourraient devenir sur le terrain les protocoles pour le diagnostic, la restauration et la conservation des objets fabriqués en papier. Juan Manuel Madariaga, membre de l'université du pays basque, l'un des partenaires du projet, a déclaré à CORDIS Nouvelles: «Ce projet a donné naissance à trois innovations, dont nous espérons qu'elles deviendront les normes générales pour la restauration et la conservation des oeuvres d'intérêt culturel à base de papier à travers le monde.» La première de ces trois innovations imaginées par l'équipe est une technique de diagnostic non destructive destinée à identifier les propriétés du papier et à mesurer l'ampleur de la dégradation déjà subie par les matériaux. Le diagnostic commence au moyen de techniques connues d'analyse de l'image, comme les mesures par spectroscopie (FT-IR, RAMAN) et par fluorescence à rayons X (XRF), et d'un instrument mobile novateur de résonance magnétique nucléaire (NMR MOUSE) spécialement élaboré pour détecter les caractéristiques «in situ» de l'objet ancien en papier. Les chercheurs ont ensuite porté leur attention sur la restauration et la conservation. Ils ont synthétisé de nouveaux matériaux polymères spécifiques dotés d'une excellente stabilité à la photo-oxydation et de puissantes propriétés d'adhésion pour la fixation sur des substrats cellulosiques. À l'instar d'une nouvelle peau recouvrant une plaie, ces polymères sont greffés sur les substrats de cellulose afin de former une deuxième couche stable qui répare le papier détérioré. Cette technique innovante remplit simultanément deux fonctions: arrêter la dégradation de l'objet et rétablir un état de santé satisfaisant. Enfin, les scientifiques ont conclu leurs recherches sur la restauration en créant une nouvelle technologie de nettoyage utilisant des faisceaux lasers pour préserver l'état et la qualité des oeuvres d'art fraîchement restaurées. Selon le Dr Madariaga, «ce projet s'avère un réel succès. Nous avons reçu les félicitations de la Commission européenne et les attentes sont considérables. Nous devons à présent expérimenter et évaluer les procédés novateurs de conservation avant de pouvoir faire breveter nos inventions.» Aux fins de l'exercice d'évaluation, les matériaux modèles et les technologies seront soumis à de puissantes attaques photo-oxydatives, chimiques et biologiques afin de mettre à l'épreuve leur stabilité. Si les niveaux d'efficacité et de durabilité requis sont atteints, les matériaux et les technologies feront l'objet d'expériences complémentaires sur une sélection d'objets anciens en papier. Ces objets seront ensuite réunis dans une exposition afin de présenter les méthodes employées pour résoudre différents problèmes de conservation. En cas de réussite, le projet pourrait aboutir à ce que d'innombrables ouvrages d'intérêt historique et culturel puissent enfin sortir de leurs archives et s'afficher sur les murs des musées du monde entier pour le plus grand plaisir du public. Le projet Papertech est financé par le sixième programme-cadre (6e PC) de l'UE et mobilise des partenaires de pays méditerranéens parmi lesquels l'Italie, l'Espagne, la France, le Portugal, le Maroc, la Jordanie et l'Égypte.

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