Les clés de la compétitivité de l'Allemagne: investissements de R & D, apprentissage tout au long de la vie et PME
La chancelière fédérale allemande, Angela Merkel, a exposé les actions et mesures qui permettront à l'Allemagne de rester compétitive dans la société de la connaissance d'aujourd'hui. Ses priorités en la matière sont les suivantes: investir 3 % du PIB dans la recherche et développement (R & D), encourager l'apprentissage tout au long de la vie, attirer un plus grand nombre d'experts étrangers et impliquer un plus grand nombre de petites et moyennes entreprises (PME) dans la R & D. Croissance et innovation requièrent les meilleurs cerveaux, a expliqué la chancelière aux participants à la foire industrielle de Hanovre le 15 avril. «Le gouvernement fédéral est conscient de ce que nous pouvons faire mieux pour attirer les spécialistes étrangers les meilleurs et les plus hautement qualifiés. Le sujet fait actuellement l'objet de discussions», a déclaré Mme Merkel. Il s'agit notamment, a-t-elle expliqué, de modifier divers aspects de la législation allemande en matière d'immigration. L'Allemagne doit par ailleurs mieux exploiter le potentiel dont elle dispose déjà, a affirmé la chancelière, pour qui il importe d'agir sur deux fronts distincts: assurer à tous l'accès à l'apprentissage tout au long de la vie et accorder plus de chances aux jeunes. «Notre société n'a pas d'avenir si une personne ayant atteint la quarantaine voit le secteur technologique se fermer à elle. Notre évolution démographique ne nous le permet pas. Nous ne pouvons également nous le permettre dans le contexte de notre volonté affirmée d'être une société «à visage humain». Une société à visage humain ne jette pas ses jeunes au rebut», a déclaré Mme Merkel. Un changement complet des mentalités s'impose si l'on veut régler la question, a-t-elle affirmé, tout en comprenant qu'il puisse être inconfortable pour les personnes de 40 ou 50 ans de se retrouver sur un banc d'école ou de voir leur travail contrôlé par un jeune de 20-30 ans. Par ailleurs, il faut offrir davantage d'opportunités aux jeunes, a déclaré la chancelière. Et les intéresser aux technologies et aux carrières technologiques. L'Allemagne doit accorder plus d'importance à la R & D, ce qu'a déjà permis de faire dans une certaine mesure la «stratégie high-tech» dont s'est doté le pays, a déclaré Mme Merkel. Les investissements de R & D constituent un premier pas dans ce sens. Tout en affirmant sa volonté de réaliser l'objectif communautaire de porter les investissements de R & D à 3 % du PIB à l'horizon 2010, la chancelière a souligné qu'il s'agissait là d'un objectif ambitieux, notamment parce que le chiffre des investissements augmente à mesure que l'économie se développe. Le gouvernement s'efforce d'impliquer davantage les PME dans la recherche et de les mettre en réseau avec des universités et des collèges technologiques, a expliqué la chancelière. Inaugurant la foire de Hanovre, Mme Merkel a assuré aux participants qu'ils seraient, au cours des prochains jours, étonnés de constater combien, de plus en plus souvent, des entreprises avec des idées intéressantes et complètement nouvelles améliorent notre niveau de vie, commercialisent de nouveaux produits et mettent leurs propres intérêts en concordance avec ceux de la société.
Pays
Allemagne