Skip to main content
Aller à la page d’accueil de la Commission européenne (s’ouvre dans une nouvelle fenêtre)
français français
CORDIS - Résultats de la recherche de l’UE
CORDIS
CORDIS Web 30th anniversary CORDIS Web 30th anniversary

Article Category

Contenu archivé le 2023-03-02

Article available in the following languages:

Un projet de l'UE qui a plus d'une technologie dans sa manche

Le passage de la machine à écrire à l'ordinateur a été une véritable révolution. La prochaine étape en terme d'évolution pourrait en bouleverser plus d'un: en effet, les humains pourraient avoir la possibilité d'interagir avec des ordinateurs incrustés dans leurs vêtements. ...

Le passage de la machine à écrire à l'ordinateur a été une véritable révolution. La prochaine étape en terme d'évolution pourrait en bouleverser plus d'un: en effet, les humains pourraient avoir la possibilité d'interagir avec des ordinateurs incrustés dans leurs vêtements. Le projet WearIT@work financé par l'UE est à l'origine d'un tel scénario. Les chercheurs de ce projet se sont penchés sur l'exploration d'une série d'applications en matière de «technologie portable»; cette dernière pourrait faciliter l'adoption d'une nouvelle forme d'interaction humain-ordinateur afin de considérablement améliorer la productivité des ouvriers et également d'aider à sauver des vies. «Dans le cas d'une application bureautique, vous disposez toujours d'un écran, d'un clavier et d'une unité centrale. En revanche, s'il s'agit d'un système informatique portable, la situation est totalement différente», explique le Dr Michael Lawo, coordinateur du projet WearIT@work entrepris par l'université de Brême, en Allemagne. «Vous pouvez avoir d'un côté le contrôle de la parole et de l'autre celui de la gestuelle; cependant, l'application devrait toujours être la même», a-t-il ajouté. Les partenaires du projet (quelques-unes des sociétés de TI les plus renommées au monde) ont aidé le Dr Lawo à mettre au point l'Open Wearable Computing Framework (le cadre informatique portable ouvert). Ce cadre comprend une unité informatique centrale, facilement portable et totalement indépendante du matériel qui permet l'accès à un environnement des technologies de l'information et de la communication (TIC). Parmi les composants de base figurent la communication sans fil, les systèmes de positionnement, la reconnaissance vocale, les dispositifs d'interface et les plateformes ou «boîtes à outils» de logiciel bas niveau permettant à ces entités de fonctionner ensemble avec homogénéité. Ce projet financé par l'UE dépend tout autant de nombreuses applications que de la technologie. Il utilise un certain nombre de composants disponibles dans le commerce et les rassemble afin de créer un nouvel outil ayant le potentiel de révolutionner notre façon de travailler. «L'informatique portable constitue un modèle de travail totalement nouveau», a déclaré le Dr Lawo. «Il s'agit d'une technologie qui s'adapte à tout type d'environnement. Au lieu de travailler sur un ordinateur, vous êtes directement soutenu par la technologie; dans un sens, cette technologie équivaut au système de navigation qui nous fournit des informations lorsque l'on conduit.» WearIT@work, le projet informatique portable civil le plus vaste au monde, est actuellement testé dans quatre domaines différents: l'entretien des avions, les interventions d'urgence, la production automobile et les soins de santé. Récemment, ont également été lancés des projets pilotes dans les domaines de prévention des incendies de broussailles, de l'e-inclusion et de l'héritage culturel. Dans la plupart des tests élémentaires, la technologie est expérimentée sur des personnes qui ne sont pas habituées à utiliser des ordinateurs sur leur lieu de travail, tels que les ouvriers par exemple. «L'idée de départ consistait à mettre la technologie à la disposition des ouvriers et à influer directement sur la productivité», explique le Dr Lawo. «Nous abordons des domaines dans lesquels il n'existe actuellement pas d'applications semblables. Prenez l'exemple d'un technicien de l'aéronautique. Une personne s'occupe des tâches administratives et doit trouver la documentation adéquate sur un ordinateur. Cette personne doit ensuite trouver le manuel d'entretien de l'avion et le manuel consacré aux composants, puis il les imprime. Ces documents sont remis au technicien qui commence ensuite son travail sur l'avion. Par la suite, ce dernier doit rédiger un rapport sur papier. Actuellement, le déroulement des tâches fonctionne de cette façon. Notre technologie contribue à faciliter la tâche de l'ouvrier en lui permettant d'avoir un accès direct au système des TIC depuis son lieu de travail. Nous nous débarrassons du papier», ajoute-t-il. Avec un nombre considérable d'applications potentielles, le test élémentaire du projet le plus délicat est sans doute celui impliquant les équipes d'interventions d'urgence et la brigade des sapeurs-pompiers de Paris. Cette technologie aide à soutenir les processus de communication, de collaboration et d'information de ces forces de secours. L'efficacité et la sécurité des sapeurs-pompiers peuvent être considérablement améliorées par un certain nombre de dispositifs légers, faciles à utiliser et résistants tels que les biocapteurs. Ces derniers surveillent leur condition physiologique et permettent d'améliorer la localisation de dangers, du personnel et de voies de retraite. D'après le Dr Lawo, les ouvriers ont, d'une façon générale, bien accueilli la technologie. «Ils reconnaissent le caractère innovant de cette technologie qui permet de surveiller les activités de travail mais n'hésitent pas à l'utiliser et comprennent les avantages qu'elle représente», affirme-t-il. Le projet WearIT@work dispose déjà de quelque 42 partenaires, dont les «méga-sociétés» de TI telles que Microsoft, Hewlett-Packard et Siemens. Cependant, le Dr Lawo déclare que les participants au projet souhaitent collaborer avec d'autres entreprises. «La recherche sur les composants et les systèmes de positionnement se poursuivra. Nous avons encore beaucoup de recherche à effectuer, mais les applications et la technologie dont nous disposons actuellement nous permettent déjà de faire de grands progrès», confirme-t-il. La période expérimentale devrait se poursuivre jusqu'à la mi-2008 et sera suivie d'une période initiale de 12 mois qui se concentrera sur le transfert et l'exploitation de la technologie. «Nous souhaitons avant tout incorporer ce système dans les méthodes de travail quotidiennes», conclut le Dr Lawo. Ce projet ambitieux est financé au titre du domaine prioritaire intitulé «Technologies de la société de l'information» du sixième programme-cadre (6e PC) de l'UE pour un montant de 23 millions d'euros.

Pays

Allemagne