M. Potocnik définit des objectifs pour l'Europe du Sud-Est
«Notre intention, et mon ambition, a toujours été d'aider l'Europe du Sud-Est à prendre la place qui lui revient au sein de l'Espace européen de la recherche», déclarait Janez Potocnik, le commissaire européen en charge de la science et de la recherche, aux délégués présents lors du forum sur la politique de la science, de l'enseignement supérieur et de l'innovation, qui s'est tenu à Budva (Montenegro). Le but de cette rencontre était d'adopter une approche tournée vers l'avenir de la gouvernance de l'enseignement supérieur, de la science et de l'innovation dans cette région. Elle était organisée par l'UNESCO (Organisation des Nations Unies pour l'éducation, la science et la culture). «Bâtir l'avenir grâce à la science, l'enseignement supérieur et l'innovation est un défi majeur pour tous les pays, notamment ceux de l'Europe du Sud-Est (SEE)», a commenté Engelbert Ruoss, directeur du bureau régional de l'UNESCO. «Les pays de cette région doivent adopter des réformes afin de prendre en compte les nouvelles dimensions des systèmes relatifs à la science, l'enseignement supérieur et l'innovation, et ainsi se responsabiliser face au développement des sociétés.» Le commissaire Potocnik a également reconnu les nombreux défis auxquels cette région est confrontée. «Il est cependant important de réaliser que les problèmes que rencontre la SEE, dans certains cas à un niveau extrême, sont exactement de la même nature que ceux auxquels nous nous attaquons au niveau de l'Espace européen de la recherche dans son ensemble», soulignait-il. «Nos problèmes sont de la même nature dans toute l'Europe. Nous nous trouvons simplement à des étapes différentes de leur résolution.» Le commissaire a défini un plan d'action en trois volets afin de renforcer la capacité des pays des Balkans de l'Ouest dans le domaine de la recherche. En tête de liste, il convient de dynamiser la coopération en matière de recherche, aux niveaux régional et européen. Deuxièmement, il demande aux pays de cette région de définir des priorités de recherche intégrée. Enfin, sa dernière recommandation concerne la modernisation et l'amélioration des capacités de recherche. Il va sans dire que pour atteindre ces objectifs, il faudra faire preuve d'un engagement sans faille associé à une bonne organisation et un financement solide. Sur ce dernier point, M. Potocnik constatait avec regret que les budgets de recherche avaient peu progressé dans cette région. Néanmoins, le commissaire reste optimiste et rappelle que la Commission européenne «apportera son aide, autant que faire se peut». La plupart des pays de cette région sont désormais membres à part entière du septième programme-cadre (7e PC), ce qui permet à leurs scientifiques de participer pleinement aux projets de recherche financés par l'UE. Parallèlement, plusieurs initiatives étudient le potentiel d'autres instruments et sources de financement pour dynamiser la capacité de recherche, par exemple l'instrument de préadhésion, la Banque européenne d'investissement et COST (coopération européenne dans le domaine de la recherche scientifique et technique). M. Potocnik rappelait à l'assistance que la coopération en matière de recherche aiderait les pays de cette région à se préparer à intégrer l'Union européenne. «Elle aidera vos scientifiques à se préparer à la mise en place de la législation de l'UE, ce qui impose de se conformer aux exigences techniques et aux normes sur l'environnement, la santé publique ou les objectifs énergétiques», déclarait-il. «En d'autres termes, l'investissement dans la recherche facilitera ce que confirmait le Conseil européen à Bruxelles, le mois dernier: un soutien complet aux Balkans de l'Ouest dans la perspective de leur adhésion à l'UE.» En conclusion, le commissaire a déclaré: «J'attends des Balkans de l'Ouest qu'ils deviennent une force dans le domaine des sciences et de l'innovation, et un solide partenaire dans la région de l'Europe du Sud-Ouest.»
Pays
Monténégro