L'UE participe à la réussite des Jeux Olympiques
À quelques jours des Jeux Olympiques, les autorités chinoises disposent désormais des ressources nécessaires pour surveiller les taux de pollution atmosphérique et les maintenir sous contrôle, et cela grâce à la participation de l'Agence spatiale européenne (ESA). Au nom de l'ESA, le Cambridge Environmental Research Consultants (CERC) a installé un système haute résolution consacré à la qualité de l'air au Bureau municipal de protection de l'environnement (EPB) de Pékin (Chine). Le système, actuellement en fonctionnement, permet aux autorités de surveiller et de contrôler les niveaux de pollution à Pékin, ainsi que de s'assurer que les mesures visant à améliorer la qualité de l'air dans la ville sont appliquées. «Nous sommes très satisfaits de ce système et pensons que les prévisions détaillées sur la qualité de l'air constitueront un outil précieux pour prévenir et comprendre la qualité de l'air à Pékin», commente David Carruthers du CERC. La qualité de l'air est une grande préoccupation pour les hôtes ainsi que pour les visiteurs; en effet, la mauvaise qualité de l'air pourrait entraver la performance des athlètes, notamment ceux pratiquant des sports d'endurance à l'extérieur tels que le cyclisme et les marathons. Les émissions de gaz provenant des automobiles sont la principale source de pollution atmosphérique à Pékin. En vue de réduire ces émissions, les autorités chinoises ont annoncé certaines restrictions, notamment interdire la circulation des voitures à émissions de gaz importantes et également limiter l'utilisation des voitures particulières à un jour sur deux. Grâce à ces nouvelles réglementations, il sera possible de réduire de 50% les taux d'émissions provenant des 3,5 millions de véhicules de la ville. Le système haute résolution pour la qualité de l'air est l'un des moyens permettant aux autorités de vérifier si les nouvelles règles sont respectées et si elles ont l'effet escompté. «Le système est très flexible et peut être adapté rapidement, par exemple pour tenir compte des actions spécifiques de réduction mises en oeuvre au début du mois de juillet et qui s'étendront même après la fin des Jeux», explique M Carruthers. Le vice-président du Bureau municipal de protection de l'environnement de Pékin, M. Li Kunsheng, a déclaré publiquement qu'il se réjouissait de l'installation de ce nouveau système. Il espère que ce système devienne un instrument important permettant de prévoir la qualité de l'air à Pékin, en tenant compte des impacts des mesures de gestion de la pollution atmosphérique, y compris celles mises en place pour les Jeux Olympiques. Ce système associe les informations des prévisions météorologiques, les prévisions régionales sur la qualité de l'air et des données détaillées sur la pollution locale. Toutes ces données sont ensuite compilées dans un modèle mathématique complexe. Ce modèle permet d'établir des prévisions sur la qualité de l'air deux fois par jour, à 7h et 19h. Ces prévisions sont ensuite mises à disposition sur le site web consacré à la qualité de l'air de Pékin. Les personnes souhaitant être informées à tout moment et où qu'elles soient peuvent également s'abonner au service de notification par e-mail, et certaines d'entre elles pourront aussi recevoir des bulletins sur leurs téléphones portables. Les prévisions sont faites pour trois jours. Des cartes sur les différents polluants, tels que le dioxyde d'azote ou l'ozone, peuvent être consultées séparément. Les utilisateurs peuvent même visualiser l'intégralité de l'index de santé de tous les polluants. «Les prévisions finales font appel à une combinaison de mesures de la qualité de l'air, de données de surface et de modélisation. La modélisation régionale utilisant Chimere est fournie par l'institut royal de météorologie des Pays-Bas (KNMI) et la modélisation locale détaillée est effectuée par le modèle du CERC, ADMS-Urban», ajoute M. Carruthers. Le programme DRAGON 2 permet de réaliser ces prévisions. DRAGON est une entreprise commune entre l'ESA et le Centre national de télédétection de Chine (NRSCC), un organisme dépendant du ministère pour la science et la technologie (MOST) en Chine. Il vise à promouvoir l'exploitation accrue de l'ESA et des données des satellites chinois d'observation de la Terre dans toute la Chine.
Pays
Chine