Les ministres chargés de l'espace donnent le feu vert à un nouveau programme
Les ministres européens chargés de l'espace soutiennent une série d'initiatives, nouvelles ou existantes, qui donnent à l'Europe la possibilité de renforcer son rôle dans le domaine de l'espace et d'utiliser les applications spatiales en vue de faire face de manière plus efficace aux défis mondiaux, notamment le changement climatique et les questions de sécurité. Les ministres se sont rencontrés lors de la réunion ministérielle du Conseil de l'Agence spatiale européenne (ESA), qui s'est tenue les 25 et 26 novembre à La Haye, aux Pays-Bas. Lors de la rencontre, les ministres des 18 États membres de l'ESA et du Canada ont adopté quatre résolutions, dont le rôle que joue le domaine de l'espace dans la réalisation des objectifs mondiaux de l'Europe et le montant budgétaire consacré aux programmes de sciences spatiales et aux activités fondamentales de l'ESA pour l'exercice financier 2009-2013. Les ministres ont également donné leur aval pour poursuivre un certain nombre de programmes optionnels ainsi que pour le lancement de nouveaux programmes. «Au cours de cette réunion, les ministres de l'ESA ont saisi l'opportunité d'exploiter les dernières réussites et réalisations de l'Europe dans le domaine de l'espace, et de traduire l'impulsion politique en de nouveaux programmes pouvant fournir connaissances, services et compétitivité», peut-on lire dans un communiqué de l'ESA sur les conclusions de la rencontre. Les ministres ont donné leur feu vert à un large éventail d'initiatives scientifiques, notamment l'inscription de l'organisation aux programmes sur les vols spatiaux humains, la microgravité et l'exploration humaine, qui incluent également le recours à la Station spatiale internationale (ISS). La période 3 du «programme européen de recherche et d'applications en sciences physiques et sciences de la vie dans l'espace» (ELIPS) prévoit une utilisation importante du laboratoire Columbus de l'ISS afin de chercher des réponses dans l'espace aux questions fondamentales des sciences physiques et de la vie. Il existe un grand intérêt pour la recherche appliquée, qui couvre des domaines tels que le développement de diagnostics et de traitements pour les maladies liées à l'âge, ainsi que pour la recherche orientée vers l'industrie et les projets de développement dans les domaines de l'aérospatiale, l'énergie et la biotechnologie. Les ministres ont également renouvelé leur engagement au «programme de recherches avancées de pointe sur les systèmes de télécommunications» (ARTE). Ce dernier se consacre au développement et à la démonstration de technologies pour un système de transmission de données européen, un système de gestion du trafic aérien et un système intégré associant les télécommunications, les systèmes par satellite d'observation terrestre et de navigation et les systèmes de communications et d'informations terrestres. Enfin, les ministres ont approuvé la participation de l'ESA au programme à l'origine du système mondial de navigation par satellite de l'Europe, qui devrait contribuer à l'amélioration du système Galileo. Le nouveau budget de l'ESA a considérablement augmenté ces dernières années. Les États membres auraient convenu de l'allocation de dix milliards d'euros pour les trois à cinq ans à venir.